Un adepte de la torture à la Maison Blanche

L’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT) s’inquiète de l’élection de Donald Trump à la présidence américaine. Dans un communiqué du 9 novembre 2016, l’ONG s’engage à redoubler de vigilance sur les violations des droits de l’homme aux Etats-Unis.

Très tôt durant la campagne pour les élections présidentielles, Donald Trump a pris position en faveur de la torture, rappelle l’ACAT. En novembre 2015, il avait déclaré qu’il rétablirait «absolument» la simulation de noyade comme technique d’interrogatoire et «ferait même bien pire encore». Après avoir été mise en place sous la présidence de George W. Bush, à la suite des attentats du 11 septembre 2001, la méthode de torture a été interdite par l’administration Obama. Un rapport du Sénat américain a montré que la torture utilisée par l’administration Bush n’avait jamais permis de recueillir des renseignements fiables.

Donald Trump a en outre justifié la torture en arguant qu’il fallait «frapper les sauvages». Il avait considéré après les attentats de Paris que torturer le terroriste Salah Abdeslam aurait pu éviter les attentats de Bruxelles. Le futur président américain a par ailleurs déclaré qu’il garderait ouvert le centre de détention de Guantanamo et qu’il le «remplirait de sales types».

Le problème ce sont les conventions de Genève

Début 2016, Donald Trump avait affirmé que «le problème, ce sont les Conventions de Genève», qui régissent le droit international humanitaire. Selon lui, les soldats américains ont peur de se battre dans le cadre de la lutte antiterroriste à cause de «toutes les sortes de règles et régulations» qu’elles contiennent. Il demande par conséquent «des changements, des ajustements» des Conventions de Genève.

A propos de la peine de mort, Donald Trump a affirmé qu’elle dissuadait les criminels – ce qu’aucune étude statistique n’a jamais réussi à prouver – et que l’injection létale était «une façon trop confortable pour les criminels de mourir».

Il faudra juger Donald Trump par ses actes, admet l’ACAT. Mais après une campagne empreinte de racisme, de misogynie et de xénophobie, on peut craindre le pire. (cath.ch-apic/com/mp)

Maurice Page

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