Défenseur du gourou indien Sai Baba, il a suscité des remous au Tessin

Rome: Excommunication pour le prêtre italien Don Mazzoleni (231092)

Lugano, 23octobre(APIC) Don Mario Mazzoleni, un prêtre bergamasque incardiné dans le diocèse de Rome et connu au Tessin pour avoir été l’invité en

décembre dernier de la Télévision suisse italienne TSI, a été excommunié,

communique vendredi le diocèse de Lugano. L’émission de la TSI « Tesi, Temi,

Testimonianze » avait fait couler beaucoup d’encre, car elle avait été peu

critique à l’égard du phénomène représenté par le gourou indien. Don Mazzoleni considère Sai Baba comme une « incarnation divine ».

Le diocèse de Lugano relève que le cardinal Camillo Ruini, vicaire général du pape pour le diocèse de Rome, dans son récent décret d’excommunication, constate que par ses positions, le prêtre concerné s’est mis de

lui-même dans la situation d’être excommunié. Les raisons de l’excommunication, la sanction la plus grave de l’Eglise catholique, « sont liées aux positions hérétiques » que Don Mario Mazzoleni a exprimées dans le livre « Un

prêtre rencontre Sai Baba », dédié en fait à l’Eglise catholique. Ces positions ont été répétées à plusieurs reprises, notamment lors d’une conférence au Palais des Congrès de Lugano, quelques temps après l’émission de la

TSI.

Selon le décret du cardinal Ruini, le prêtre italien méconnaît des vérités fondamentales de la foi catholique, avant tout en ce qui concerne « Jésus Christ, Fils unique de Dieu fait homme pour nous, et notre unique Sauveur ». Don Mazzoleni prend fait et cause pour Sai Baba et fait l’apologie

de ses oeuvres, de ses « miracles » et de sa doctrine. Le cardinal Ruini se

déclare sérieusement préoccupé par « la confusion et le scandale » suscités

par les déclarations publiques d’un prêtre qui exerçait son ministère au

nom de l’Eglise catholique.

Il a rédigé son décret d’excommunication après avoir eu un entretien approfondi avec Don Mazzoleni pour l’inviter à retirer explicitement ses erreurs, ce que le prêtre a refusé formellement. Ce refus a rendu l’excommunication effective pour cause d’hérésie. Cette mesure poursuit un but pastoral et de pénitence. Si celui qui encourt cette mesure se repent réellement, l’absolution ne peut lui être refusée. Mais c’est uniquement l’évêque

et le chanoine pénitentier qui peuvent lever cette sanction. Avant que la

sentence n’ait été révoquée, la personne excommuniée ne peut recevoir les

sacrements, ni, dans le cas particulier de Don Mazzoleni, les célébrer.

(apic/com/be)

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