Sortant complètement de son discours préparé pour l’occasion, le pontife s’est interrogé: « Pourquoi souffrent les enfants? Dieu est-il injuste? Oui l’a-t-il été avec son fils qui a souffert sur la croix? Dans notre existence humaine, nos souffrances ne requièrent pas de parole, mais seulement de pleurer et prier en silence. Accompagner un enfant qui souffre de maladie est tellement difficile, seules sont utiles la tendresse, les caresses, la bienveillance et les larmes. Seulement cela », a-t-il ajouté.
« Vivant au milieu d’entre nous, le Christ ne nous a pas expliqué pourquoi l’on souffre. Par contre il nous a montré la voie pour donner sens à cette expérience humaine: supportant par amour la souffrance il nous a montré à qui elle doit être offerte. Pas pourquoi, mais pour qui », a expliqué le Souverain pontife.
Continuant son improvisation, le pape François a alors fait l’éloge des infirmières estimant qu’étant les plus proches des malades, elles étaient les plus à même de comprendre leurs souffrances. Le pontife a illustré son propos par une anecdote personnelle qui lui est arrivé lorsqu’il est tombé gravement malade – en 1957, le pape François a subi une ablation de la partie supérieure du poumon droit à la suite d’une pneumonie aiguë.
« Croyant que c’était une simple grippe, le médecin a prescrit une dose de pénicilline. Mais une sœur infirmière, elle, a multiplié la dose par trois. Elle a eu l’intuition de la maladie », a-t-il expliqué. Pour le pape, « les infirmières, par leur proximité, ont une qualité spéciale pour accompagner et guérir. La proximité est la vraie médecine. Grâce à elle, le cœur se réchauffe ».
La directrice du Bambino Gesù, la doctoresse Mariella Enoc, a présenté au pape les domaines d’excellence de l’hôpital. Elle a ainsi attiré l’attention sur l’accueil particulier des jeunes patients et sur les interventions de coopération en Jordanie, en Palestine et en République centrafricaine.
Le Bambino Gesù a en outre remercié le pape François pour le don de l’hélicoptère du Vatican, mis à la disposition de l’hôpital pour l’atterrissage et le décollage des ambulances et le transport des urgences graves. Depuis son activation, quelque 80 opérations de transport d’urgence ont été effectuées.
Premier hôpital pédiatrique en Italie, le Bambino Gesù a été légué en 1924 par la famille Salviati au Saint-Siège, qui en est depuis le propriétaire. Il est aujourd’hui l’un des plus grands hôpitaux pédiatriques et centres de recherche en Europe reliés aux grands centres internationaux, un point de référence pour la santé des enfants et des adolescents. (cath.ch/imedia/ah/mfa/pp)
Pierre Pistoletti
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