« Après avoir perdu des enfants ou des proches, un certain optimisme qui n’a pas de substance est inadéquat, a affirmé le pape François avec beaucoup de gravité. Dans cette épreuve, seule l’espérance peut servir pour reconstruire ».
Fait plutôt inhabituel, François a choisi de ne s’appuyer sur aucun discours préparé, mais simplement de réagir aux témoignages du début de la rencontre – celui d’un père de famille, et celui d’un prêtre de la région.
« J’ai voulu reprendre les mots que disent vos cœurs car la pire chose serait de vous faire un sermon », a-t-il confié, suscitant de vifs applaudissements dans la salle Paul VI. Des paroles qui font écho à l’audience générale de la veille (4 janvier) où le pape recommandait de s’unir aux pleurs de celui qui souffre pour essuyer les larmes de son visage. Et « si je ne peux pas, avait-il ajouté, il vaut mieux garder le silence ».
« Pour reconstruire il faut le cœur et les mains », a affirmé le pontife, citant l’exemple des mains tendues pour aider les autres à sortir des maisons. Des mains qui, selon le pape, sont semblables à celles de Dieu « qui a fait le monde tel un artisan ». « Les mains reconstruisent et guérissent », a insisté le pape, qui a confié aimer bénir celles des infirmiers, des médecins et des pompiers. « Tant de braves! »
« Quand j’ai trouvé un billet m’apprenant le séisme d’Amatrice en août dernier, j’ai ressenti deux choses: le sentiment que je devais me rendre sur place et une grande douleur avec laquelle je suis allé célébrer la messe », a confié François (cath.ch/imedia/ah/pp)
Pierre Pistoletti
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