La commission commune du dialogue interreligieux entre le Vatican et Al-Azhar, la plus haute instance islamique sunnite, se réunit pour deux jours d’échange intensif les 22 et 23 février 2017 sur le thème: «Le rôle d’Al-Azhar et du Vatican pour combattre le phénomène du fanatisme, de l’extrémisme et de la violence au nom de la religion«.
Dans son intervention inaugurale, le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux a salué la volonté des deux parties de reprendre un dialogue sérieux et constructif: «C’est possible parce que l’islam est très proche du christianisme«. Pour conclure que les croyants doivent beaucoup prier, «parce que la prière est le cœur de toutes les religions. Nous les savants, nous devons faire apprendre cela à nos fidèles«.
Le cheikh Abbas Chouman, le no 2 d’Al-Azhar, a pour sa part confirmé que les dires et les actions du prophète de l’islam incitaient au respect des chrétiens: «Il est triste de voir commettre des crimes au nom de la religion«. Le religieux propose trois moyens pour contrer le terrorisme: la force, l’éducation et l’économie.
A la fin de la première journée, le Père Akasheh, membre de la délégation vaticane, a déclaré à la presse que le dialogue est de prime importance aujourd’hui, «parce que certains usent de la religion pour justifier le terrorisme«. Et d’ajouter: «La religion est une source d’amour et de respect pour le bien de l’humanité qui souffre et qui a besoin de la bonne volonté de tous«.
La prochaine réunion de l’instance de dialogue devrait se tenir probablement vers la fin d’avril 2017 à Rome, avait annoncé en octobre le Bureau de presse du Saint-Siège. (cath.ch/ll/mp)
Maurice Page
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