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L’exécution devrait avoir lieu vendredi
Téhéran, 13janvier(APIC) Le pasteur Mehdi Dibaj, emprisonné en Iran depuis 1985 et condamné à mort pour apostasie en décembre dernier devrait
être exécuté vendredi 14 janvier. Diverses organisations de défenses des
droits de l’homme, dont « Christian Solidarity International » (CSI) et l’association « portes Ouvertes », ont lancé jeudi un appel pour sauver sa vie.
CSI a adressé un télégramme au gouvernement iranien rappellant que Mehdi
Dibaj n’est pas coupable au regard de la Déclaration universelle des droits
de l’homme.
Selon le verdict prononcé le 21 décembre 1993 par le Tribunal révolutionnaire de Sadeghi, qui confirmait une sentence précédente du 20 février
1986, le pasteur Mehdi Dibaj a été condamné à mort par pendaison pour apotasie. Le délai légal de recours de 20 jours ayant été dépassé sans que le
condamné fasse appel, la sentence est donc désormais exécutoire. Prévue
mercredi, l’exécution, de source iranienne, a été reportée à vendredi, jour
où se déroulent habituellement les exécutions capitales. Mehdi Dibaj est
actuellement détenu à la prison de Sari dans la province de Mazadaran.
Mehdi Dibaj, 64 ans, père de quatre enfants, a déjà passé neuf ans en
prison, dont deux dans un cachot d’un mètre sur un mètre. Malgré les pressions exercées durant sa détention, Mehdi Dibaj n’a pas voulu revenir à la
foi islamique. Les milieux chrétiens iraniens estiment que ses activités
religieuses dérangeaient aussi bien le gouvernement que sa famille qui
compte plusieurs dignitaires religieux musulmans.
Depuis sa conversion au christianisme, à l’âge de 19 ans déjà, Mehdi Dibaj a oeuvré comme pasteur évanglélique. Il est l’auteur d’émissions radios
en langue persanne encore diffusées aujourd’hui vers l’Iran depuis l’étranger. Il a collaboré à la traduction du Nouveau Testament et a traduit plusieurs livres dont une Bible illustrée pour les enfants. Il a en outre été
missionnaire durant deux ans en Afghanistan avant d’en être expulsé.
Selon le droit iranien un apostat est celui qui ne croit pas en Dieu, ni
aux prophètes, ni à la résurrection des morts. L’apostasie est passible de
la peine de mort. Mehdi Dibaj et son entourage ont plaidé en argumentant
que les chrétiens croient aux trois points cités, et qu’ils peuvent en cela
être d’accord avec les musulmans. En 1992, Mehdi Dibaj avait été contraint
sous la menace de divorcer de sa femme qui a dû épouser un musulman. Les
quatre enfants du pasteur âgé de 17 à 22 ans, continuent à se déclarer
chrétiens.
Le cas de Mehdi Dibaj n’est pas unique en Iran. Le pasteur Hossein Soudmand lui aussi converti au christiannisme a été pendu le 3 décembre 1990 à
Mashad.(apic/com/mp)
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