L’Action catholique, a rappelé le pontife, s’est traditionnellement appuyée sur quatre piliers: la prière, la formation, le sacrifice et l’apostolat. Etant donnée l’époque actuelle, a-t-il poursuivi, «l’apostolat doit être le trait distinctif», le pilier le plus important du mouvement. Cela ne signifie pas que les trois autres piliers doivent être oubliés: au contraire, «ils sont provoqués» par l’apostolat.
L’apostolat, a détaillé le pape François s’inscrivant dans la lignée de son prédécesseur Benoît XVI, ne doit pas être «prosélytisme» mais «attraction». Pour cela, l’apostolat missionnaire a besoin de prière, de formation et de sacrifice, a-t-il expliqué, reprenant les autres piliers.
Le devoir, la force distinctive, l’essence, la raison d’être de l’Action catholique, a poursuivi le pape François, est la mission. Et ce qui caractérise notamment l’Action catholique, a affirmé le pape, est que cette action s’inscrit «dans une généreuse appartenance à l’Eglise diocésaine, à partir de la paroisse».
Ainsi, a déclaré le pape François, l’Action catholique ne peut pas «être comme ces groupes si universels qu’ils n’ont pas de base fixée». «Notre foi est concrète», a-t-il insisté. C’est une foi de l’incarnation et le diocèse est le critère d’incarnation. Sortant de son texte écrit, le pontife a martelé: «notre foi est concrète ! Quand la foi n’est pas concrète, elle n’est pas catholique !»
«Tous les membres de l’Action catholique sont dynamiquement missionnaires», sans critère d’âge ni de santé, a encore affirmé le pontife. Même ceux qui ne peuvent pas sortir de chez eux sont appelés à la mission, a rappelé le pape. Pour cela, a-t-il considéré, «l’Action catholique ne peut être loin du peuple» et il est même «bien de recevoir [comme lieu de mission] un quartier populaire».
Fondé en en 1867, l’Action catholique a réuni ses branches du monde entier à Rome pour trois jours de congrès afin de célébrer ses 150 ans. (cath.ch/imedia/xln/be)
Jacques Berset
Portail catholique suisse