Cette diplomatie pontificale pacifique permettra finalement au Saint-Siège de bénéficier d’une reconnaissance internationale croissante tout au long du XXe siècle. Benoît XV demeure pourtant un pape méconnu et parfois oublié.
Le 3 septembre 1914, au moment même où l’Europe s’apprêtait à vivre l’une des pires déchirures, Giacomo della Chiesa était élu pape de l’Eglise universelle et prenait le nom de Benoît XV. Diplomate de formation, en fonction au sein de la Secrétairerie d’Etat et en Pologne, il avait conscience de ce qui était en train de se jouer sur les champs de bataille du nord de la France et dans l’ouest de la Russie, comme son prédécesseur Pie X.
Sa première exhortation apostolique, Ubi Primum, avait été publiée dès le 8 septembre 1914 pour appeler les belligérants à déposer les armes. Sans résultat. Pourtant, Benoît XV n’a pas ménagé ses efforts durant les quatre années suivantes pour appeler à la raison les gouvernements européens impliqués.
Vers l’interview de avec Marcel Launay (sous l’article), professeur émérite à l’Université de Nantes, historien, et auteur de Benoît XV, un pape pour la paix, publié aux éditions du Cerf. (Cath.ch/radvat/bh)
Bernard Hallet
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