Dans le cadre des célébrations du 150e anniversaire de la fondation du Canada, la compagnie française « La Machine de Nantes » a fait descendre son araignée métallique géante dénommée « Kumo » le long de la cathédrale Notre-Dame. Environ 750’000 personnes ont pu voir, pendant une manifestation de quatre jours, « Kumo » et le cheval-dragon robotisé « Long Ma » arpenter les rues de la capitale canadienne.
Mais la descente de la cathédrale par le monstre métallique a offusqué un grand nombre de catholiques du lieu, rapporte le 2 août l’agence d’information américaine Catholic News Service (CNS). La performance a été considérée par certains comme « irrespectueuse », « blasphématoire », voire « démoniaque ».
Mgr Terrence Prendergast, archevêque d’Ottawa, a défendu la démarche. « Avec le personnel de la cathédrale, nous avions anticipé que certains pourraient avoir des objections ». Ils avaient cependant pensé que les protestations seraient minimes, du moment que « nous n’avons rien voulu faire d’irrespectueux en plaçant cette araignée près de l’église ».
Dans une interview avec l’agence Canadian Catholic News, le prélat dit ainsi regretter de « ne pas avoir suffisamment compris que certains pourraient voir la chose de façon si différente ». Cet événement exceptionnel a, pour Mgr Prendergast, « offert à l’archidiocèse, à la communauté catholique et à la cathédrale Notre-Dame, une opportunité de collaborer avec la ville et les organisateurs [des festivités du 150e anniversaire] et de renforcer une relation positive avec la population », s’est défendu l’archevêque.
La ville de Nantes est connue pour abriter de nombreuses compagnies de théâtre de rue, dont certaines, telles que « La Machine de Nantes » ou « Royal Deluxe », produisent des automates de grande taille. Cette dernière compagnie viendra faire déambuler ses marionnettes géantes à Genève, à l’automne 2017. (cath.ch/cns/ag/rz)
Raphaël Zbinden
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