Romont: les travaux dans la collégiale révèlent des découvertes archéologiques

Diverses découvertes archéologiques ont été réalisées à l’occasion de l’installation d’un nouveau système de chauffage dans la collégiale de Romont. Une dizaine de tombes et deux caveaux ont notamment été mis au jour.

La paroisse de Romont a dévoilé à la presse, le 16 août 2017 à la collégiale, les interventions qu’elle a entreprises dans l’église à l’occasion de l’installation du nouveau chauffage, rapporte le quotidien romand La Liberté. Des travaux en cours que le public pourra découvrir le 26 août, en marge de la Foire de la bénichon.

La pose des tuyaux a dû être adaptée au fur et à mesure que l’excavation se heurtait à des tombes ou à des caveaux, ont expliqué les responsables des travaux. Durant ces opérations, des ossements ont été retrouvés, ainsi qu’une dizaine de tombes et deux caveaux. Pas encore datées, ces sépultures seraient antérieures à 1812, avant qu’une interdiction d’inhumation à l’intérieur de l’église soit décrétée.

Mystérieuses poutres

Entre les pierres tombales, quelque 350 pièces de monnaie ont été récoltées. Transférées la semaine dernière au Service archéologique de Fribourg, elles doivent encore révéler leur identité. Des poutres traversant la nef perpendiculairement à la hauteur des colonnes ont en outre été mises au jour. Leur fonction reste encore une énigme.

Lors de la conférence de presse, les responsables des travaux ont souligné la particularité d’un chantier qui doit prendre en compte la préservation de l’édifice. Le mobilier religieux et certains vitraux ont été déplacés pour les protéger de la poussière soulevée. Cela a cependant donné l’occasion de procéder à un inventaire jamais réalisé jusqu’alors. D’autres pièces ont été emballées sur place. Parmi elles, la fresque de l’arc du narthex, dont la peinture a dû être consolidée avec des injections d’un coulis à base de chaux.


La collégiale Notre-Dame de l’Assomption

La collégiale Notre-Dame de l’Assomption de Romont a été consacrée en 1296. Elle a été détruite aux deux tiers par un incendie le 25 avril 1434. Il ne restait alors que la nef latérale droite qui date du XIIIème siècle, tandis que la nef principale et la nef latérale gauche seront relevées dans le style gothique flamboyant du XVème siècle.

Le portail a été construit au XIVème siècle, ajouté à la première église et modifié lors de la reconstruction du XVème siècle. Le Conseil de paroisse l’a fait restaurer en l’an 2000. Il a commencé en 1970 déjà, une restauration par étapes de l’édifice. Il en est aujourd’hui au clocher qui représente la 11ème étape, rapporte le site internet de l’Unité pastorale Bienheureuse Marguerite Bays. (cath.ch/lib/arch/rz)

Raphaël Zbinden

Portail catholique suisse

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