Réflexions du Père Bergoglio sur les «bons» et les «mauvais» pasteurs

Dans un texte écrit en 1983, le Père Jorge Mario Bergoglio, celui qui deviendra en 2013 le pape François, y établit la distinction entre «bons» et «mauvais» pasteurs. Dans son édition du 4-5 septembre 2017, l’Osservatore Romano a publié un commentaire actualisé du texte du jésuite argentin.

Le Père Diego Fares, lui-même jésuite argentin et ami de longue date du pape François, consacre ainsi dans le ‘quotidien officiel’ du Vatican un article qui revient sur un petit essai écrit par le Père Bergoglio. Intitulé Le mauvais pasteur et son image, il a été publié à l’origine en décembre 1983 dans le Bulletin de spiritualité de la Province argentine des jésuites.

Dans cet essai, le Père Bergoglio rappelait aux prêtres et aux évêques que pour «édifier», le bon pasteur doit aussi avoir «la capacité de condamner». Dans son commentaire, le Père Fares remarque que dans notre société où toutes les interprétations sont permises, il ne suffit pas en effet d’affirmer le bien. Mais qu’il faut aussi s’opposer à ceux qui font directement obstacle à ce bien.

Neutraliser le mal sans l’extirper totalement

Ainsi, dans l’Evangile, poursuit le Père Fares, Jésus n’hésite-t-il pas à mettre en garde ceux dont les actions sont mauvaises, lorsqu’il leur dit : «Gare à vous, qui…», après avoir énoncé les Béatitudes.

«L’idée de neutraliser le mal sans l’extirper totalement», ajoute encore le Père Fares, «fait partie de la pédagogie discrète du pape François et de sa capacité à condamner, qui se démontre efficace en tant qu’elle élimine ce qui empêche l’Esprit de guider l’Eglise». (cath.ch/imedia/af/be)

 

Jacques Berset

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