Dans un entretien du 13 septembre 2017 à la radio onusienne Okapi, et repris par la chaîne de télévision britannique BBC, ‘l’ambassadeur du Vatican’ dans le pays a déclaré que le pape François conditionnait sa venue à l’évolution de la situation politique. «Quand il y aura élection, on sera sûr qu’il y aura les conditions d’une pacification du pays», a expliqué le nonce à Kinshasa. «Avant ça, [il y a] risque de manipulation, d’exploitation de la visite du Saint-Père. Soit pour dire qu’il appuie la continuation du gouvernement illégitime. Soit pour ceux qui […] espèrent expulser le régime en fonction des mouvements populaires».
La RDC connaît une crise politique suite à la non-tenue des élections, qui devaient avoir lieu en décembre 2016. Le pouvoir du président Joseph Kabila et l’opposition avaient signé un accord le 31 décembre, pour cogérer le pays jusqu’à la tenue des élections, prévues avant la fin de cette année.
Dans un entretien au journal allemand Die Zeit du 9 mars dernier, le pape François avait exprimé son regret de ne pouvoir aller en RDC et au Congo-Brazzaville, du fait de la situation politique: «Avec Kabila, ça ne va pas, je ne crois pas qu’on puisse y aller», avait-il expliqué.
Au cours de l’entretien, Mgr Montemayor est également revenu sur sa visite au Kasaï, région du centre de la RDC qui a connu des violences meurtrières ces derniers mois, faisant plus de 3000 morts et près d’1,5 million de déplacés. (cath.ch/imedia/ap/gr)
Grégory Roth
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