«Le pape s’est associé à la douleur des Colombiens pour leur donner un chemin de foi»

Le voyage du pape François en Colombie du 6 au 11 septembre 2017 a soulevé les foules, attirant plus de trois millions de personnes aux cérémonies présidées par le Souverain pontife. Auxquelles s’ajoutent toutes celles rassemblées le long des trajets de la papamobile. A l’issue de cette visite, I.MEDIA a interrogé Mgr Ettore Balestrero, nonce apostolique en Colombie, sur l’apport de cette visite pour les Colombiens et pour l’Eglise dans ce pays.

Qu’a apporté aux Colombiens la visite du pape François?
Le pape a été un pèlerin de foi, un pèlerin d’espoir. Il est la personne qui peut aider les Colombiens et par qui les Colombiens veulent être aidés à faire un pas vers un avenir différent. Cela peut être difficile, mais, au nom de Dieu, le pape s’approche et sait comment atteindre les portes les plus sensibles et les plus profondes. C’est l’aide dont ce peuple a besoin pour changer, pour un avenir d’espoir, un avenir de véritable union avec Dieu, d’union avec tous.

Par les témoignages de victimes, le pape a pu entrer dans le cœur de la Colombie, percevoir et sonder la profondeur de la douleur. Mais aussi la profondeur et la force de l’amour. Parce que Dieu est dans le cœur et est plus fort que la haine. Le pape a sondé cela et l’a compris. Il s’identifie à la douleur, s’associe et partage l’expérience de chaque personne. Il la partage et l’assume, mais de manière rédemptrice: il veut porter la lumière du Christ, la lumière de l’Evangile. C’est-à-dire donner un chemin de foi, qui est la lumière de l’espoir et de l’Evangile.

Que retenez-vous comme élément essentiel de cette visite?
Que le Christ est plus fort que la haine, qu’il ne renonce jamais à son peuple: nous ne sommes jamais seuls, le Seigneur nous accompagne toujours et la vie mérite d’être toujours vécue. Nous devons découvrir le sens de la vie, et peut-être aussi celui de la douleur et de la souffrance. A mesure nous arrivons à l’abime de la douleur, celle-ci nous permet de découvrir que le vrai sens n’était pas là où nous le cherchions. Ce sens est l’amour et l’amour souffre également. En ce qui concerne la Colombie, la visite nous a aidé à découvrir que l’Eglise est présente, vivante, forte dans le cœur des Colombiens, un peuple enraciné dans le Christ. Un peuple assoiffé du Christ, un peuple que nous, en tant que pasteurs, devons accompagner, guider et aider à vivre dans la plénitude de ce désir qui remplit son cœur. (cath.ch/imedia/xln/pp)

Pierre Pistoletti

Portail catholique suisse

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