A l’occasion du Mois de la Mission universelle
Dans le cadre de mon partage, chers amis, je voudrais vous inviter tout d’abord à penser au début de cette mission dont nous parlons. Qui a commencé cette mission? Où cela a-t-il commencé? Nous le savons : cela a commencé avec notre Seigneur Jésus lui-même, qui, dans l’obéissance au désir du Père, est venu en ce monde, a donné sa vie sur la croix et est ressuscité des morts, afin que nous puissions être délivrés du péché et de la mort.
Proclamer l’amour de Dieu
Dieu veut que tous soient sauvés. Il veut que chacun fasse l’expérience de son amour, et pour cela, Jésus a ordonné à ses apôtres: «Allez dans le monde entier … et enseignez-leur tout ce que je vous ai dit.» Touchés par cet amour salvateur, nous devons partir et proclamer cet amour à tous les peuples. Touchés par cette expérience bouleversante de l’amour de Dieu, les Apôtres, les martyrs et tous les saints, depuis des siècles, ont témoigné de son amour et ont proclamé la Bonne Nouvelle par la Parole et par les œuvres. La Bonne Nouvelle devient fructueuse dans le monde entier.
J’ai dit « oui »
Je ne suis pas un grand missionnaire comme eux. Je ne suis qu’un prêtre ordinaire, un missionnaire appelé aujourd’hui à servir le diocèse de Gulbarga comme son berger, faisant de mon mieux pour suivre le Seigneur sur ses traces. C’était le désir de mon cœur dès mon plus jeune âge d’être missionnaire. Après seulement quatre ans de prêtrise, l’évêque de Bengalore – le diocèse auquel j’appartenais – m’a partagé un jour son intention de créer une nouvelle mission pour le diocèse et son envie que je sois le pionnier de cette mission. Avec de grands combats dans mon âme, et en faisant confiance au Seigneur, j’ai dit : « Oui » et l’évêque m’a accompagné jusqu’à cette nouvelle terre de mission, populairement connue sous le nom de «Mission de Bidar», une mission située à 1.000 km de Mangalore.
Une communauté chrétienne a vu le jour
Nous ne connaissions presque personne dans cet endroit. Je ne savais pas comment commencer, quand démarrer… Nous avons commencé à rencontrer des personnes chaque jour, et chaque jour de nouvelles personnes, en voyageant à pied ou à vélo. Nous leur adressions des sourires avec les salutations traditionnelles du « Namaste ». Nous nous sommes présentés à eux et, bientôt, certains sont devenus nos amis. Il semble que Dieu ait déjà été présent en eux et travaillait pour nous. Ils nous ont invités dans leurs maisons, dans leurs villages et nous ont demandé de leur prêcher la Parole de Dieu. Bientôt ceux qui avaient accepté le Seigneur dans leur cœur ont été reçus dans la foi catholique : une communauté chrétienne locale a vu le jour. Comme la plupart d’entre eux étaient pauvres et analphabètes, mais riches et généreux en amour, c’était une tâche ardue et difficile pour nous de les former dans la foi.
Un processus de «renforcement communautaire»
Nous avons pris des années pour les instruire et les accueillir ensuite dans l’Église. Dans ce processus, notre compréhension de la mission a elle aussi changé. Pauvres et analphabètes, ayant subi plusieurs problèmes dans leur vie, ils avaient besoin de notre aide pour faire face à la vie. Par conséquent, nous avons mis en place un processus de «renforcement communautaire» en nous engageant dans diverses activités éducatives et de développement social pour tous, indépendamment de leur caste ou de leur croyance. Notre mission s’adressait à tous. Ainsi, après 23 ans de dur labeur, tout était prêt pour la création d’un nouveau diocèse. Le nouveau diocèse fut érigé le 24 juin 2005 et on m’a nommé comme premier évêque. Aujourd’hui, nous sommes 8’000 catholiques, une équipe de 70 prêtres, 216 religieuses et plus de 400 collaborateurs laïcs dans différents champs d’activités de la mission. Loué soit le Seigneur ! « La récolte est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux ». C’est là où nous en sommes.
Invités à porter beaucoup de fruit
Aujourd’hui, nous voulons que nos chrétiens deviennent des évangélisateurs et nous faisons de notre mieux pour les motiver et les enseigner, afin qu’ils puissent à leur tour proclamer l’amour particulier de Dieu pour eux-mêmes et pour toutes les personnes qui les entourent, de toutes religions. Aujourd’hui, c’est le Mois de la Mission universelle qui nous réunit. Il y a la Mission à Gulbarga, en Inde, sur tous les continents et en Suisse. L’Évangile du jour nous invite, nous l’Église, la «Vigne choisie», à porter beaucoup de fruit, et, en tant que communauté, à remercier Dieu pour tout son amour et toute sa bienveillance ; à le remercier pour les nombreuses bénédictions que nous avons reçues, à la fois spirituelles et temporelles. Portons beaucoup de fruit ! L’Inde est reconnaissante à toute l’Europe pour le don de la foi qu’elle a reçu grâce aux milliers de missionnaires venus dans notre pays. Mon diocèse de Gulbarga aussi est reconnaissant. Et il nous revient, c’est notre tour, de faire de notre mieux pour être témoins du Seigneur et devenir des évangélisateurs !
27e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE
Lectures bibliques : Isaïe 5, 1-7; Psaume 79, 9.12, 13-14, 15-16, 19-20; Philippiens 4, 6-9; Matthieu 21, 33-43