Pape François: «Les chrétiens ne peuvent plus se permettre d’être des rivaux»

Les fidèles des différentes confessions chrétiennes ne peuvent plus être rivaux et doivent chercher leur «patrimoine commun», a affirmé le pape François le 7 décembre 2017. Le pontife s’exprimait, au Vatican, devant la présidence de la Fédération luthérienne mondiale, élue en mai dernier.

Le dialogue œcuménique entre chrétiens, a déclaré le successeur de Pierre, doit avant tout partir de la prière. En effet, a-t-il insisté, la prière «purifie, fortifie, illumine» le chemin de l’unité. C’est le «carburant» qui donne la charité, la patience et la force nécessaires. Et depuis 50 ans, s’est-il réjoui, beaucoup a été fait, dépassant les préjudices pour «confluer en un chemin de communion».

L’œcuménisme du sang

Selon l’évêque de Rome, les chrétiens doivent désormais discerner quels sont les dons venant des différentes confessions pour les accueillir comme «patrimoine commun». Car avant toutes les oppositions, les chrétiens partagent le baptême qui les rend frères. «Nous ne pourrons plus jamais nous permettre d’être adversaires ou rivaux», a-t-il lancé.

Cette «unité réconciliée» est en effet indispensable à la priorité des chrétiens dans le monde: annoncer l’Evangile. Et certains sont déjà pleinement réconciliés dans la victoire pascale: les chrétiens martyrisés pour leur foi. Leur témoignage, a considéré le pontife, est un appel urgent à l’unité. Il a ainsi repris, sans le citer, le thème qui lui est cher de ›l’œcuménisme du sang’.

La Fédération luthérienne mondiale revendique plus de 74 millions de fidèles dans 98 pays. Depuis mai dernier, son président est l’archevêque luthérien nigérian Musa Panti Filibus. (cath.ch/imedia/xln/rz)

Raphaël Zbinden

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