Saint-Maurice: la basilique source de lumière

La basilique de l’Abbaye de Saint-Maurice est devenue, du 7 au 10 décembre 2017, le carrefour de Lumina, la fête de la lumière. Tous les visiteurs y passent pour se ressourcer à la clarté des milliers de bougies qui éclairent le lieu.

Le va et vient est incessant. Toutes générations confondues, familles, couples, amis, passent la porte de l’édifice. La basilique devient le carrefour de la cité agaunoise durant ces quelques soirées. Des milliers de lumignons, symboles d'»un rassemblement pour provoquer l’homme au rapprochement d’avec l’autre», diffusent une atmosphère particulière. «Ceux qui entrent ici ne sont pas seulement émerveillés. Ils sont touchés», souffle le chanoine Thomas Roedder, recteur de la basilique.

Lieu incontournable

«Cette manifestation exceptionnelle [Lumina] rassemble des milliers de personnes autour d’un monde fascinant, celui de la lumière, autour d’un monde exubérant, celui du feu, autour d’un monde humanisant, celui de la chaleur humaine, de l’amitié, de la fraternité». Ainsi Jean Scarcella, le Père-abbé de l’Abbaye de Saint-Maurice, a-t-il accueilli les premiers des quelques milliers de visiteurs qui sont passés à la Basilique, lieu incontournable de cette fête de la lumière.

«Cela fait du bien de voir tant de monde dans une église»

 

La foule est dense mais les fidèles, pour les vêpres, ou les spectateurs, des concerts, marchent doucement. Les milliers de lumignons diffusent une clarté chaleureuse. Il semble que des étoiles se soient agglutinées autour des piliers et les soutiennent. «Cela fait du bien de voir tant de monde dans une église», relève Claire-Lise. André et Josie ont été «pris» par l’atmosphère. Véronique y a trouvé de la douceur.

Ragaillardis, les visiteurs s’élancent dans le froid à la découverte de la ville. Ils vont admirer les artistes du feu qui ont fait halte place du Parvis. Ils vont jouer, malgré eux, les ombres à contre-jour des milliers de bougies de l’installation de Muma posée dans la Grand-Rue de Saint-Maurice. Les yeux brillants, ils emportent avec eux les reflets de la basilique.

«Nous voulions que la lumière sorte de la basilique pour rejoindre les gens dans la ville. Cette lumière qui est symbole de vie, de prière et d’amour». Jean Scarcella est souriant. Son vœux est exhaussé. (cath.ch/bh)

 

Bernard Hallet

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