Le Saint-Siège exprime sa préoccupation après les affrontements à Jérusalem

Il est essentiel de respecter le statu quo au sujet de la ville de Jérusalem, a réaffirmé le 10 décembre 2017 le Bureau de presse du Saint-Siège. Le pape François, indique le communiqué, exprime sa douleur et sa préoccupation après les récents affrontements dans la ville qui ont fait deux victimes.

Le Saint-Siège  suit avec grande attention l’évolution de la situation au Moyen-Orient et en particulier à Jérusalem, ville sacrée pour les chrétiens, les Juifs et les musulmans. Après la décision des Etats-Unis de reconnaître cette ville comme capitale de l’Etat israélien, le Saint-Siège rappelle son caractère particulier et demande de respecter le statu quo, conformément aux résolutions internationales.

Le pape François renouvelle son appel à la sagesse et à la prudence. Il prie également les responsables politiques de s’engager pour éviter une nouvelle spirale de violence et de répondre aux désirs de paix, de justice et de sécurité.

Le 8 décembre, des affrontements ont opposé des Palestiniens aux forces israéliennes à Jérusalem, mais aussi à Gaza et en Cisjordanie. Le Hamas – qui contrôle la bande de Gaza – a notamment appelé à une nouvelle intifada (soulèvement, en arabe). Deux Palestiniens sont morts dans ces affrontements et des roquettes ont été tirées vers le territoire israélien, déclenchant une riposte.

Ce communiqué fait suite à l’appel lancé par le pape le 6 décembre à l’issue de l’audience générale place Saint-Pierre au Vatican. Quelques heures avant que les Etats-Unis n’annoncent officiellement leur décision, il avait déjà demandé de respecter le statu quo.

Promesse de campagne

Ce communiqué est  l’occasion pour le Saint-Siège de réitérer sa position sur le conflit israélo-palestinien : selon le Vatican, seule une solution négociée entre les deux parties pourra assurer la coexistence pacifique de deux Etats aux frontières reconnues internationalement.

La décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël était une promesse de campagne, également formulée avant lui par ses trois prédécesseurs, Bill Clinton, George W. Bush et Barack Obama. En 1995, le Congrès américain avait voté une loi en ce sens, reporté tous les six mois par les présidents successifs. (cath.ch/imedia/mp)

Maurice Page

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