Vers la béatification du Père Jean-Baptiste Fouque et de 18 autres vénérables            

Le pape François a autorisé, le 18 décembre 2017, la Congrégation pour les causes des saints à promulguer les décrets de reconnaissance d’un miracle ou du martyre de 19 personnes vénérables. Parmi ces serviteurs de Dieu, un Français, le Père Jean-Baptiste Fouque.

Surnommé ›le saint Vincent de Paul de Marseille’, le Père Jean-Baptiste Fouque (1851-1926) a dédié sa vie à l’action sociale et à la fondation d’œuvres. Notamment une maison d’accueil pour jeunes filles, un centre pour garçons abandonnés, un restaurant pour domestiques et employées sans familles et une œuvre pour personnes âgées.

Ce prêtre, resté toute sa vie vicaire de paroisse, a aussi créé en 1919 l’hôpital Saint-Joseph de Marseille. Sa devise était: «Tout est possible à celui qui croit». La phase diocésaine de son procès en béatification a été close en 2002 et ses vertus héroïques reconnues en décembre 2016.

Miracles et martyres reconnus

Le pape François a également autorisé la reconnaissance d’un miracle attribué à l’intercession du Père jésuite Tiburcio Arnaiz Muñoz (1865-1926). Ce prêtre espagnol a œuvré dans les campagnes de son pays, créant des missions populaires. Il est le fondateur en 1922 de la Congrégation féminine des missionnaires en milieu rural.

Un miracle attribué à l’intercession de la Vénézuélienne Maria Carmen Rendiles Martinez (1903-1977) a également été reconnu. Cette religieuse de la Congrégation des servantes de Jésus du Saint-Sacrement de Toulouse a créé la Congrégation des servantes de Jésus du Venezuela dans les années 1960, suite à des divergences avec la maison-mère française. Cette Congrégation, présente au Venezuela et en Colombie, compte une centaine de religieuses.

Enfin, le pontife a autorisé la reconnaissance du martyre du Père Teodoro Illera Del Olmo (1883-1936) et de 15 de ses compagnons. Tous ont été tués en haine de la foi en 1936 ou 1937, au cours de la Guerre civile espagnole. Sur ces 16 martyrs, figurent neuf prêtres, quatre religieuses, et trois laïcs. (cath.ch/imedia/af/xln/rz)


La Congrégation pour les causes des saints a en outre été autorisée le 18 décembre 2017 par le pape François à reconnaître les vertus héroïques de huit serviteurs de Dieu, a annoncé le Saint-Siège le 19 décembre. Parmi ceux-ci, le cardinal Stefan Wyszynski, archevêque de Varsovie de 1946 à 1981.

Le cardinal Stefan Wyszynski (1901-1981) est né à Zuzela, village appartenant alors à l’Empire russe. Ordonné prêtre en 1924, il a du mener un ministère clandestin durant une grande partie de sa vie. Il est considéré par les Polonais comme un héros national pour son combat pour la liberté du pays et contre le communisme.

Nommé évêque de Lublin en 1946, il est transféré à la tête de l’archidiocèse de Varsovie, la capitale, en 1948. En 1952, il devient primat de Pologne. En 1953, il est arrêté et, en réaction, Pie XII le crée cardinal. Mgr Wyszynski est finalement libéré en 1956. En octobre 1978, il a participé au conclave qui a élu l’autre cardinal polonais : Mgr Karol Wojtyla, sous le nom de Jean Paul II.

En mai 1981, après l’attentat qui a gravement blessé le pontife, le cardinal Wyszynski a fait offrande de sa vie pour préserver celle du pape. Il est décédé quinze jour après cet attentat, le 28 mai. Dès 1989, son procès en béatification a été ouvert.

Par ailleurs, les vertus héroïques du Père jésuite Alonso Barzana (1530-1597) ont aussi été reconnues. Né en Espagne, il a été l’un des premiers jésuites à arriver au Pérou en 1569. Il s’est notamment dédié à l’évangélisation des indigènes et à leur protection.

Egalement distingué, le Père Paul Smolikowski (1849-1926), de la Congrégation de la Résurrection de Notre Seigneur Jésus-Christ. Né dans l’Empire russe et décédé en Pologne, il a notamment été recteur du Collège pontifical polonais de Rome pendant près de vingt ans.

La Congrégation pour les cultes des saints a aussi reconnu les vertus héroïques du Père Patrick Peyton (1909-1992). Originaire d’Irlande, il est arrivé aux Etats-Unis en 1928. Dix ans plus tard, très malade, il est guéri après avoir prié le Rosaire. Après son ordination, il a créé la ›Croisade de la famille du Rosaire’.

Sont également reconnues les vertus héroïques de Sœur Marie-Anne de saint Joseph (1568-1638). Cette religieuse espagnole est la fondatrice des Sœurs Augustines récollettes.

De même pour la fondatrice de la Congrégation des servantes de Notre-Dame de Fatima, la Portugaise Luiza Andaluz (1877-1973). Cette congrégation, née en 1923, veut allier une vie contemplative intensive à une activité apostolique propre à l’époque moderne.

Sœur Ana del Salvatore (1842-1885), religieuse italienne de la Congrégation des filles de saint Anne, a également vu ses vertus héroïques reconnues. Malgré sa courte vie, elle a laissé une réputation de grande bonté, notamment envers les pauvres et les infirmes.

Enfin, sont reconnues les vertus héroïques d’une laïque, l’Italienne Maria Antonia Sama (1875-1953). Très pauvre et malade, elle est restée alitée pendant 60 ans, sans pouvoir se lever. Par sa vie de prière et son acceptation de la souffrance, elle a laissé une réputation de sainteté dès sa mort.

Raphaël Zbinden

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