Evangile de dimanche: Appelez le bonheur sur Jérusalem!

Jérusalem! La Ville est au cœur de l’actualité, une fois de plus, ces dernières semaines, après que la déclaration d’un grand de ce monde ait braqué sur elle les feux de la rampe et réveillé ceux des tensions et convoitises.

Jérusalem, et plus particulièrement le Temple, sont aussi au cœur du récit évangélique de ce dimanche. S’y rencontrent un jeune couple avec leur petit enfant, Syméon, homme de sagesse et de piété, et Anne, une prophétesse. Ce qui les conduit au Temple ce ne sont pas les titres à la une des médias.

Les parents de l’enfant Jésus y viennent pour obéir à la Loi du Seigneur. Le récit revient à quatre reprises sur cette conformité à ce que la Loi prescrit. Les circonstances divines de la venue au monde de ce petit enfant ne le soustraient pas à ce qui est demandé. Il dira plus tard être venu non pour abolir la Loi mais pour l’accomplir. Syméon, lui, vient au Temple, conduit par l’Esprit Saint. Le texte insiste sur son ouverture et sa docilité à l’Esprit, comme en contre-point de l’obéissance à la Loi. On serait tenté d’opposer les deux, l’Esprit et la Loi. Ce n’est pas ce que suggère la méditation de cet événement. De la double obéissance des uns et des autres à la Loi et à l’Esprit naît la reconnaissance du Messie du Seigneur.

Il vient combler l’attente désirante de Syméon, et la prophétesse Anne parle de lui «à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.» Aujourd’hui encore, une attente semblable habite le cœur de nombreux croyants, juifs, chrétiens et musulmans.

A vues humaines, la venue de ce petit enfant porté au Temple par ses parents ne fait pas le poids face aux déclarations politiques solennelles. «Salut préparé à la face des peuples» et «lumière révélée aux nations», il est pourtant celui qui peut exaucer la prière toujours actuelle du psaume 122 :

Appelez le bonheur sur Jérusalem :

«Paix à ceux qui t’aiment !

Que la paix règne dans tes murs,

le bonheur dans tes palais !»

Puissent cette paix et ce bonheur désirés être donnés à chacun en cette nouvelle année !

Jeanne-Marie d’Ambly | 30 décembre 2017


Luc 2, 22-40

Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse
pour la purification,
les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem
pour le présenter au Seigneur,
selon ce qui est écrit dans la Loi :
Tout premier-né de sexe masculin
sera consacré au Seigneur.
Ils venaient aussi offrir
le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur :
un couple de tourterelles
ou deux petites colombes.
Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon.
C’était un homme juste et religieux,
qui attendait la Consolation d’Israël,
et l’Esprit Saint était sur lui.
Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce
qu’il ne verrait pas la mort
avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur.
Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint au Temple.
Au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus
pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait,
Syméon reçut l’enfant dans ses bras,
et il bénit Dieu en disant :
« Maintenant, ô Maître souverain,
tu peux laisser ton serviteur s’en aller
en paix, selon ta parole.
Car mes yeux ont vu le salut
que tu préparais à la face des peuples :
lumière qui se révèle aux nations
et donne gloire à ton peuple Israël. »
Le père et la mère de l’enfant
s’étonnaient de ce qui était dit de lui.
Syméon les bénit,
puis il dit à Marie sa mère :
« Voici que cet enfant
provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël.
Il sera un signe de contradiction
– et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – :
ainsi seront dévoilées
les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre. »
Il y avait aussi une femme prophète,
Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser.
Elle était très avancée en âge ;
après sept ans de mariage,
demeurée veuve,
elle était arrivée à l’âge de 84 ans.
Elle ne s’éloignait pas du Temple,
servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière.
Survenant à cette heure même,
elle proclamait les louanges de Dieu
et parlait de l’enfant
à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.
Lorsqu’ils eurent achevé
tout ce que prescrivait la loi du Seigneur,
ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth.
L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait,
rempli de sagesse,
et la grâce de Dieu était sur lui.

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