Formule gagnante

Paris, 1978. Pour la première fois, Frère Roger et la communauté de Taizé organisent une Rencontre européenne. Le début d’une longue série… Bâle, 2017. C’est la 40e édition de ce grand rassemblement. Et pour la première fois, trois pays sont concernés. Le Dreieckland, le coin des trois frontières, justifie son rôle de passerelle entre la Suisse, la France et l’Allemagne. Une belle leçon de coopération entre différents pays.

Les graines semées depuis 40 ans sont innombrables.

Pour Taizé, accueillir près de 20’000 jeunes dans trois pays a constitué un beau défi. La formule gagnante de Taizé a fait mouche, une fois encore. Quelle formule? Réunir des jeunes de toute l’Europe. Puis trouver des familles d’accueil. Engager les paroisses locales. Ensuite établir un programme. Avec des moments de prière (matin, midi et soir) et des activités variées mêlant la découverte, la spiritualité, les réalités sociales, l’art et la foi. Ainsi, 25 ateliers différents ont été proposés aux pèlerins de Bâle les 29 et 30 décembre. Le but de la communauté est de favoriser la compréhension entre les peuples. Taizé a ainsi posé, durant sa longue existence, des pas de fraternité.

Il y a, à Taizé, le visible et l’invisible. Le visible, les grands moments de prière, la joyeuse effervescence des groupes dans les rues, les trams bondés, etc. Et l’invisible, la rencontre des jeunes dans les familles. Formule gagnante, qui dissout la peur de l’étranger, comme ne cesse de le marteler Frère Aloïs, le prieur de Taizé.

Les graines semées depuis 40 ans sont innombrables. Quand, dans une enquête préparatoire au Synode des jeunes 2018, on a demandé aux jeunes français quelles propositions spirituelles leur plaisaient, ils ont répondu: le scoutisme et Taizé.

Formule gagnante, depuis quatre décennies.

Bernard Litzler | 30.12.2017

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