Dans un message adressé aux participants de la conférence sur Jérusalem, organisée les 17 et 18 janvier 2018 à l’Université Al-Azhar du Caire, le pontife a lancé un appel urgent à la reprise du dialogue pour une solution négociée.
Cette conférence réunit au Caire des hommes politiques et des responsables religieux du monde entier. Elle se veut une réponse à la décision du président américain Donald Trump, le 6 décembre dernier, de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël. Cette décision états-unienne unilatérale et contrevenant au droit international a suscité des manifestations palestiniennes qui ont déjà fait des morts et des blessés.
Le Saint-Siège, a affirmé le pape, «ne cessera pas de demander avec urgence la nécessité d’une reprise du dialogue entre Israéliens et Palestiniens» pour une solution négociée et respectant les frontières internationalement définies.
Concernant Jérusalem, le chef de l’Eglise catholique souligne le nécessaire respect de son statut particulier, qui va au-delà des questions territoriales. Il avait déjà appelé, en décembre, à respecter le statut défini par les Nations Unies de «ville unique» et internationale, sacrée pour les juifs, les chrétiens et les musulmans.
Parmi les représentants du Saint-Siège à cette conférence figurent le nonce apostolique en Egypte, Mgr Bruno Musaro, ainsi que le secrétaire personnel du pape, le Père Yoannis Lahzi Gaid, copte catholique.
D’autres personnalités religieuses chrétiennes participent également à cet événement : le patriarche maronite du Liban, le cardinal Béchara Raï, le pasteur Olav Fykse Tveit, secrétaire général du Conseil œcuménique des Eglises (COE), ou encore le patriarche copte, Tawadros II.
Parmi les nombreuses consultations du Saint-Siège sur le sujet de Jérusalem, le pape François avait reçu en audience le roi Abdallah II de Jordanie le 19 décembre. Le président turc Recep Tayyip Erdogan sera lui reçu le 5 février prochain. (cath.ch/imedia/pad/be)
Jacques Berset
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