Jésus rend à l’humanité sa dignité. L’homme de l’évangile sauvé par Jésus est à nouveau pleinement en possession de lui-même. Il a un cœur et un esprit libres. Libres pour vivre, agir et aimer en homme responsable.
Un homme vivant
La liberté est la condition fondamentale de l’amour. Elle rend l’être humain pleinement responsable. Elle lui donne de se réaliser en tant que personne et lui donne de conduire sa vie avec le Seigneur. Finalement, Jésus rend l’homme de l’évangile à la vie. Jésus fait de cet homme un vivant.
« La gloire de Dieu, c’est l’homme vivant » écrivait saint Irénée au 2ème siècle :
Le consentement au péché
Une des réalités courantes qui entrave la liberté et la dignité de l’humanité est cet étonnant consentement plus ou moins volontaire de l’être humain au mystère du péché. Chaque fois qu’une liberté humaine dit « non » à Dieu, c’est un « mal » que l’être humain fait. Jésus vient nous en libérer.
L’homme de notre évangile, guéri et libéré de « l’esprit impur », illustre aussi l’humanité pardonnée et rétablie dans sa vocation d’enfant de Dieu.
La puissance de la Parole du Christ agit encore aujourd’hui. Sa parole est vivante. Elle est efficace. Où agit-elle avec la même force libératrice que jadis pour cet homme de l’évangile ? Dans les sacrements que Jésus nous a laissés.
Le sacrement du Pardon
L’aspect de guérison et de libération de liens aliénant la dignité des enfants de Dieu est spécialement présent dans le sacrement du Pardon. Là, d’une manière particulière, la puissance du Christ agit dans le cœur de l’être humain. Là, la puissance du Christ libère le cœur humain pour le rétablir dans sa pleine dignité de personne humaine et d’enfant de Dieu. Là, le Christ ne garde de celles et ceux qui reçoivent le Pardon sacramentel que le meilleur et le plus beau d’eux.
Dans la célébration de ce sacrement – comme dans tout sacrement – le prêtre ne fait que de prêter sa voix, son cœur et ses mains au Christ, de telle sorte que c’est bien Lui, le Christ, qui parle et agit dans ses sacrements.
Participation à l’état de grâce par les sacrements
Par la sainte Communion, Jésus se fait proche de chacun. Il se fait nourriture pour que cette libération faite au cœur de la personne humaine perdure dans le temps et reste bien vivante.
Dans les sacrements en général, notre humanité touche et participe déjà à l’état de grâce où « l’esprit impur » et ses conséquences n’ont plus de prise. Par les sacrements, toute la beauté voulue par le Créateur est déjà donnée à l’humanité et à chacun de nous. Dans ses sacrements, le Christ agit, il nous parle, nous sauve et nous garde dans sa grâce.
4ème Dimanche du Temps ordinaire – Année B
Lectures bibliques : Deutéronome 18, 15 – 20 ; Psaume 94 (95) ; 1 Corinthiens 7, 32 – 35 ; Marc 1, 21 – 28