Que ce soit Donald Trump, Vladimir Poutine ou le président turc Recep Erdogan, « le pape dialogue avec tous », a affirmé le Père Antonio Spadaro. Pourtant, sa politique extérieure reste « peu diplomatique », a-t-il estimé, dans la mesure où elle est faite de « clarté et dans certains cas de dénonciations inconfortables ». De cette façon, ajoute le jésuite, le pape « démantèle les fondamentalismes fondés sur la peur ».
Pour le Père Spadaro, le pape n’exerce pas un pontificat « gentil », mais plutôt « prophétique », qui permet aux bons et aux méchants de se révéler. Selon lui, il existe d’un côté « les cardinaux qui trahissent la fidélité du pape et de l’autre les athées qui prêchent l’Evangile dans des journaux non-catholiques ».
Le pape François est un des « leaders politiques les plus crédibles sur le plan international », a affirmé par ailleurs Elisabetta Belloni, secrétaire générale du ministère des Affaires étrangères italien, présente à la conférence. La méthode jésuite, a-t-elle ajouté, permet au pontife « d’examiner la réalité et de s’y émerger pour profiter de toutes les opportunités » disponibles. Le pape François n’a pas une vision « des périphéries vers le centre », selon elle, mais plutôt une approche qui « annule les rapports entre la périphérie et le centre ». (cath.ch/imedia/ah/gr)
Grégory Roth
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