Dans un communiqué, Greg Burke précise que le pontife reçoit des victimes d’abus sexuels, «soit individuellement, soit en groupe». Le pape François, ajoute-t-il, écoute les victimes et cherche à les aider à soigner les graves blessures causées par des abus. Le directeur du Bureau de presse indique également que ces rencontres se déroulent avec une discrétion maximale, dans le respect des victimes et de leurs souffrances.
Selon des extraits du prochain numéro de la revue Civiltà Cattolica, parues dans la presse italienne le 15 février, le pontife avait évoqué ces rencontres devant les jésuites du Pérou lors de son voyage dans le pays en janvier dernier.
Ces entretiens s’effectuent principalement les vendredis, avait confié le pontife. «Le processus [de guérison des victimes] est très difficile, elles demeurent anéanties, pour l’Eglise c’est une grande humiliation».
«C’est curieux, le phénomène des abus a touché quelques congrégations nouvelles, prospères, avait-il poursuivi, les abus sont toujours le fruit d’une mentalité liée au pouvoir». Il avait alors identifié trois types d’abus: de pouvoir, sexuels, et d’ordre économique.
Cette annonce est aussi un contre-feu aux violentes critiques survenues après les propos du pape au Chili dans lesquels certains avaient entendu que le pontife ne prenait pas au sérieux les dénonciations des victimes lorsque les preuves n’étaient pas établies. (cath.ch/imedia/mp)
Maurice Page
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