Etats-Unis: décès de Billy Graham, le «pasteur de l'Amérique»

Billy Graham, le «pasteur de l’Amérique», est décédé le 20 février 2018 à 99 ans, chez lui en en Caroline du Nord. Proche de plusieurs présidents américains, il aura été le premier télé-évangéliste qui a mené la religion à l’ère de la télévision et des médias.

Billy Graham était une grande figure religieuse aux États-Unis. Interlocuteur des présidents pendant plusieurs décennies, il s’est fait connaître également dans le monde entier. En utilisant systématiquement la radio, puis la télévision et les autres médias pour répandre son message et atteindre le maximum de personnes, il fut le premier télé-évangéliste. Il s’est fait remarquer par des centaines d’immenses rassemblements de prière dans les stades ou les salles de concert. Il est également l’auteur d’une trentaine de livres traduits en quarante langues.

Né le 7 novembre 1918, aîné de quatre enfants, Billy Graham a été élevé dans une ferme de Charlotte, en Caroline du Nord. Sa vocation religieuse s’est révélé dès l’âge de à 16 ans. Il attira rapidement les foules grâce à son charisme. Ordonné pasteur baptiste en 1939, il a épousé la fille d’un missionnaire chrétien en Chine, Ruth McCue Bell avec laquelle il a eu cinq enfants. Des années 1940 au milieu des années 2000, Billy Graham a multiplié les prêches, aux Etats-unis, mais aussi aux quatre coins de la planète, y compris en URSS et en Chine.

Proche des présidents

De la reine Elizabeth au pape Jean-Paul II, en passant par mère Teresa, il a rencontré toutes les grandes personnalités politiques et religieuses. Mais son influence auprès des présidents américains était particulièrement importante. Il a commencé à rencontrer des présidents pendant le mandat d’Harry Truman (1945-1953) et avait des relations familières avec la plupart de ses successeurs dont George W. Bush (2001-2009) ou Barack Obama.

«Si je devais recommencer, je passerais plus de temps à la prière»

Au soir de sa vie dans une interview réalisée par Fox News en 2011, Graham racontait ce qu’il aurait fait différemment dans sa carrière. «J’étudierais davantage, je prierais davantage, je voyagerais moins, je ferais moins de discours», a-t-il dit. «Si je devais recommencer, je passerais plus de temps à la méditation et à la prière et je dirais simplement au Seigneur combien je l’aime», concluait-il. Souffrant de la maladie de Parkinson et d’un cancer de la prostate, il avait été hospitalisé plusieurs fois depuis 2011. (cath.ch/ag/mp)

Maurice Page

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