Pré-synode : les jeunes en mal d’accompagnement de la part de l’Eglise          

La deuxième journée du pré-synode des jeunes, le 20 mars 2018, a été consacrée à la réflexion par groupes linguistiques, a indiqué le cardinal Lorenzo Baldisseri, secrétaire général du Synode. Les témoignages recueillis par l’agence I.MEDIA montrent les forces et les doutes de ces jeunes, en manque «d’accompagnement».

Le cardinal Baldisseri a rapporté lors d’une conférence de presse qu’il y avait «un grand intérêt» des jeunes à participer à cet événement qui devra nourrir les réflexion des Pères synodaux en octobre prochain.

Selon le prélat, les 400 participants – dont 305 jeunes – à cette semaine préparatoire, du 19 au 24 mars, sont en lien direct par les réseaux sociaux avec 15’000 jeunes du monde entier. Au pré-synode, les jeunes sont répartis entre quatre groupes principaux : anglophones, francophones, hispanophones et italophones.

«Photographie» des jeunes dans le monde

Parmi les jeunes présents à Rome se trouve Stella Marilene, du Burundi. Au sein d’un groupe de travail francophone, la situation des jeunes par rapport à la foi et à l’Eglise a été évoquée le 20 mars, explique-t-elle. La veille, il s’était agi d’établir une «photographie» des jeunes dans le monde d’aujourd’hui.

Un monde «hyper-connecté», remarque-t-elle. Mais la jeune Burundaise met surtout en avant les «doutes» de la jeunesse, notamment dans son pays en manque de travail, au risque d’être «sans avenir». Ce groupe francophone compte des représentants du Burundi, de France, du Tchad, du Gabon, de Madagascar et de Haïti.

Prêts à prendre des responsabilités

Quant à Anna, jeune Polonaise, elle espère que ce pré-synode lui donnera de la force pour sa vie en Pologne. Sans méconnaître les difficultés à communiquer entre jeunes sur des réalités diverses, le point crucial et commun à tous est, selon elle, que «nous voulons vivre notre foi chaque jour». «Nous voulons suivre Jésus», insiste-t-elle.

Les jeunes se sentent «responsables» de l’Eglise, affirme-t-elle encore, et sont prêts à affronter les missions qu’elle leur fixera. De même, ils «n’ont pas peur» de prendre la responsabilité d’autres jeunes dans leur pays d’origine.

Accompagner davantage les vocations

Enfin, pour Shaker Youhanan, séminariste irakien, les «souffrances» de son peuple ont fait grandir sa foi. Présent depuis quatre ans en Italie, il regrette cependant que les jeunes Irakiens exilés ne bénéficient plus dans les pays d’accueil de «l’accompagnement» habituel en Irak – de la part de la famille et des évêques.

Concernant la question des vocations sacerdotales, l’un des thèmes du synode, Shaker Youhanan affirme que les évêques doivent davantage «écouter et accompagner» les jeunes, pour les aider à discerner et à demeurer dans cette voie. (cath.ch/imedia/ap/rz)

Raphaël Zbinden

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