Pape François: La miséricorde nous fait devenir «de vrais amoureux du Seigneur»        

A l’occasion du dimanche dit de la Divine miséricorde, le 8 avril 2018, le pape François a médité sur les «plaies» du Christ ressuscité, signe de son amour «démesuré». Il a incité les fidèles à se laisser pardonner dans le sacrement de la réconciliation.

Au début de la messe, le pape a encensé le tableau de la Miséricorde divine placée à côté de l’autel sur la place Saint-Pierre. Celui-ci reproduit l’icône de Jésus miséricordieux, dont la mystique sainte Faustine Kowalska a eu la révélation dans une vision en 1931.

«Il ne suffit pas, a affirmé le pontife dans son homélie, de savoir que Dieu existe: un Dieu ressuscité mais lointain ne remplit pas notre vie», même s’il est juste et saint». Ainsi, comme saint Thomas dans l’évangile du jour, qui a dû vaincre son incrédulité, «nous avons besoin de voir Dieu, de toucher avec la main qu’Il est ressuscité pour nous «.

C’est pourquoi, a indiqué l’évêque de Rome, il faut entrer à l’intérieur de ses plaies, pour contempler l’amour démesuré qui déborde de son cœur. Afin de devenir de vrais amoureux du Seigneur.

La honte du péché, une «invitation»

Mais entrer dans cette «familiarité» de l’amour de Dieu, a poursuivi le successeur de Pierre, suppose également de se laisser pardonner. Il a alors expliqué comment les obstacles habituels à la confession peuvent être levés. La honte de dire nos péchés, d’abord, qu’il faut plutôt voir selon lui comme le premier pas de la rencontre: une «invitation secrète de l’âme qui a besoin du Seigneur pour vaincre le mal».

Autre obstacle soulevé par le pontife: la résignation ou le découragement face à la récidive dans le péché. «Il n’est pas vrai que tout recommence comme avant», s’est-il au contraire exclamé. A chaque pardon reçu, «nous sommes ragaillardis, encouragés, car nous nous sentons à chaque fois plus aimés», a-t-il souligné. De cette façon, la souffrance éprouvée lors des rechutes est bénéfique, puisqu’elle nous détache du péché.

La confession fait des merveilles

Par la confession, la miséricorde fait des merveilles, a conclu le pontife: Dieu «rend nos misérables plaies semblables à ses plaies glorieuses». Ainsi le péché devient le lieu de la rencontre avec le Dieu d’amour, qui vient au-devant de nos blessures.

Depuis le Grand jubilé de l’an 2000, le premier dimanche qui suit Pâques est dédié à la Divine miséricorde. Cette fête avait été instituée par le pape Jean Paul II lors de la canonisation de la sainte polonaise Faustine Kowalska (1905-1938), surnommée ‘l’Apôtre de la miséricorde’.

Ce dimanche, qui clôt l’octave de Pâques, était aussi auparavant qualifié de deux façons. Soit de dimanche de quasimodo, car correspondant au premier mot latin de la prière d’introduction de la messe: «comme des enfants nouveau-nés». Ou encore in albis, parce que les nouveaux baptisés de Pâques y apparaissaient sans leur aube blanche, qu’ils avaient portée toute la semaine précédente. (cath.ch/imedia/ap/rz)

Raphaël Zbinden

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