Secte du temple solaire: Une cinquantaine de membres

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Secte du temple solaire: Une cinquantaine de membres (071094)

de la secte sont passés par l’Hôtel Bonivard à Veytaux

Des « gens de la haute » discrets, très discrets

Veytaux, 7octobre(APIC) Des « clients de rêve », des « gens de la haute »,

toujours bien mis, avenants, payant quasiment toujours cash et surtout discrets. Pascal Henry, directeur de l’Hôtel Bonivard à Veytaux, près de Montreux, depuis une bonne année, a vu défiler dans son établissement une cinquantaine de membres de la secte « Ordre Tradition Solaire », dont leurs

chefs activement recherchés, Luc Jouret et Joseph Di Mambro. C’est ce dernier qui commandait et qui systématiquement payait la note.

Vendredi dernier, neuf personnes – dont une partie de femmes – ont une

une dernière « séance de travail » jusqu’à trois heures du matin dans une

salle du Bonivard. Le directeur de l’Hôtel n’a jamais soupçonné qu’il

s’agissait de membres d’une secte, mais au vu du nombre de belles femmes

bien mises qui défilaient régulièrement – plusieurs fois par mois – il a

pensé un moment donné à un réseau de prostitution ou de « call-girls ».

La phobie du secret

Mais les membres de la secte, qui demandaient souvent un appareil vidéo

vraisemblablement pour projeter des cassettes – ne laissaient rien traîner,

et éliminaient même leurs mégots de cigarettes dans les salles qu’ils

louaient fréquemment.

A la réunion de vendredi, Joseph Di Mambro – « l’air d’un petit papy rondouillard d’une soixantaine ou septantaine d’années – était avec sa femme.

Luc Jouret était souvent accompagné de femmes superbes. Ils venaient avec

des voitures très discrètes, généralement des voitures de location, et toutes les réservations se faisaient au nom de Di Mambro, qui téléphonait généralement avec son Natel.

En un an, Pascal Henry a vu passer une bonne cinquantaine de membres du

Temple solaire, notamment des enfants. S’ils étaient tous francophones, ils

n’ont jamais laissé d’indications sur leur provenance ni sur leur destination. Interrogé par l’agence APIC, le directeur de l’Hôtel Bonivard s’est

déclaré très surpris par les massacres de Cheiry et de Salvan et surtout

choqué par la mort d’enfants.

Quant aux tensions qui auraient déchiré la secte et provoqué ce qui paraît de plus en plus être un assassinat collectif, Pascal Henry n’a rien

décelé d’apparent. Lors de la dernière réunion toutefois, son maître d’hôtel a précisé qu’ils sont sortis de salle de réunion avec une mine défaite.

Jeudi, après avoir vu dans les médias le portrait de Luc Jouret, « très beau

gosse, play-boy, charmeur », le directeur de l’Hôtel Bonivard a téléphoné

lui-même à la police pour donner ces informations. Pour lui, Luc Jouret, à

quelques jours du massacre, n’avait pas l’air du tout de vouloir mourir. A

son avis, les chefs de la secte sont plutôt en cavale. (Propos recueillis

par Jacques Berset, APIC)

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