La conférence a rassemblé des représentants de treize pays asiatiques, ainsi que des membres d’ONG et du gouvernement local, des étudiants et des militants, rapporte Eglises d’Asie (EdA), l’agence d’information des Missions Etrangères de Paris. Le diocèse de Ruteng, soutenu par Caritas, accompagne depuis trois ans la formation de seize groupes d’agriculteurs. Les méthodes biologiques sont le meilleur moyen d’améliorer leur productivité tout en répondant aux problèmes d’infertilité des sols.
Les participants ont notamment échangé sur des projets pilotes d’agriculture biologique au Cambodge et en Indonésie. «Il a été convenu que le recours aux engrais naturels pouvait améliorer la productivité de beaucoup de communautés agricoles tout en permettant de résoudre les problèmes environnementaux», affirme Le Père Yuvens Rugi, directeur de Caritas Ruteng. Dans beaucoup de pays, les engrais chimiques utilisés depuis des décennies ont dégradé l’environnement et la fertilité des terres, réduisant les niveaux de productivité. Depuis trois ans, le diocèse de Ruteng forme les agriculteurs à la production d’engrais naturels, à travers la fondation de seize groupes dans plusieurs villages. L’Eglise, selon le Père Rugi, aide ces groupes à trouver des façons abordables de résoudre le problème de l’infertilité des sols. «Ils commencent à comprendre qu’ils doivent changer leurs méthodes et s’orienter vers l’agriculture biologique».
Le prêtre ajoute que Caritas développe une formation holistique auprès des agriculteurs. L’organisation leur apporte non seulement des techniques, mais aussi une assistance spirituelle à travers la catéchèse.
Les participants à la conférence ont pu rendre visite à deux de ces groupes accompagnés par le diocèse. Les agriculteurs leur ont montré comment ils produisaient des engrais naturels. Chintan Manandhar, un participant népalais à la conférence, se dit impressionné et impatient d’appliquer les mêmes méthodes chez lui. Le Père Marthen Chen, directeur du centre pastoral de Ruteng, précise que ces efforts pour promouvoir l’agriculture durable peuvent réussir à condition qu’il y ait une synergie entre les différentes parties concernées, y compris le gouvernement.
Kamelus Deno, chef du district de Manggarai, assure que l’agriculture durable peut améliorer la qualité de vie des agriculteurs. Il précise que 63% de la population active du district travaille dans le secteur agricole. Une grande partie de ces familles se trouvent depuis des années dans la misère. Mais depuis l’année dernière, douze groupes, soit environ 400 personnes, ont commencé à travailler dans l’agriculture biologique. Et les résultats sont prometteurs, puisqu’en seulement un an, le rendement a été grandement amélioré. (cath.ch/ucanews/eda/rz)
Raphaël Zbinden
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