Organisée par le Comité pontifical des sciences historiques et l’Académie russe des sciences, cette rencontre s’est déroulée dans la ville de Bari. Cette ville sur la mer adriatique abrite notamment les reliques de saint Nicolas, reconnu tant par les catholiques que les orthodoxes. C’est d’ailleurs cette ville qui a été choisie par le pape François pour accueillir le 7 juillet prochain une rencontre œcuménique de prière pour les chrétiens du Moyen-Orient.
Les discussions ont porté autour de ‘la mission de paix des Eglises catholiques au 20e siècle’. Le «combat pour la paix» a ainsi été abordé, notamment avec l’Ostpolitik vaticane vers l’URSS à partir des années 1960. Mise en place notamment par le cardinal Agostino Casaroli, secrétaire d’Etat entre 1979 et 1990, cette ouverture en direction des pays communistes était une «charité diplomatique», a estimé Matteo Luigi Napolitano.
Les années de rupture – notamment dans les années suivant la révolution de 1917 – ont également été étudiées. Malgré les persécutions contre les chrétiens, le pape et les catholiques ont continué à offrir discrètement leur aide, a souligné l’italienne Maria Chiara Dommarco. La figure du Père Edmund Walsh a ainsi été rappelée. Entre mars 1922 et novembre 1923, ce prêtre a dirigé à Moscou une mission pontificale de soutien matériel, bénéficiant à plusieurs dizaines de milliers de personnes.
Un représentant du patriarcat de Moscou, le Père Alexis Dikarev, a pour sa part tenu à évoquer le métropolite Nicodème, «mort dans les bras [du pape] Jean Paul Ier» en 1978. Ce métropolite de Leningrad avait tenté de faciliter un rapprochement entre Rome et l’Etat russe. Si ses efforts n’ont pas abouti, ils ont toutefois permis des avancées dans le dialogue entre le patriarcat orthodoxe et le Siège apostolique.
Pour AsiaNews, ce séminaire marque «l’harmonie renouvelée» entre Moscou et Vatican, depuis la rencontre entre le pape François et le patriarche orthodoxe Cyrille de Moscou en février 2016 à Cuba. Les deux hommes pourraient d’ailleurs se retrouver lors de la rencontre œcuménique du 7 juillet. Le Vatican n’a toutefois pas confirmé si Cyrille serait invité. (cath.ch/imedia/xln/gr)
Grégory Roth
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