Cardinal Parolin: «Le souci de la planète est inséparable de celui des pauvres»

Le souci pour la planète est inséparable de celui des plus pauvres, a rappelé le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, le 5 juillet 2018. Le haut prélat s’exprimait en ouverture d’un congrès organisé au Vatican pour le 3e anniversaire de l’encyclique Laudato si’.

Pour débuter cette conférence,  la prière d’ouverture a été confiée à de jeunes enfants italiens. Reprenant le cantique de la Création attribué à saint François d’Assise, ils ont chanté et mimé chacune des paroles. La planète a besoin de notre tête, de nos mains et de notre cœur, ont-ils conclu, reprenant des mots du pape François.

La Terre, a considéré le cardinal Parolin dans son discours, porte le «fardeau» de la «culture du déchet». C’est le résultat de la violence présente dans nos cœurs qui fait chanceler la Création, a-t-il insisté. En cause: un anthropocentrisme mal-placé qui voit l’homme comme dominateur de la Création et non comme gardien. Chacun, en tant que membre de la famille humaine, doit donc s’engager pour la sauvegarde de la ›maison commune’.  D’autant plus que tout est lié: l’écologie humaine et l’écologie de la nature vont de pair. «Le cri de la terre est intimement lié au cri du pauvre», lui aussi abusé par la culture du déchet.

Pour le cardinal italien, l’encyclique Laudato si’ a permis de mettre en évidence cette interconnexion et de donner une profonde vision spirituelle au souci pour l’environnement. Le pape François a ainsi mis en évidence que la relation du fidèle catholique aux autres et à Dieu ne peut se faire sans respect de la Création. Sous peine de se «moquer» des dons de Dieu.

Urgence pour la planète

Trois ans après la publication de ce document magistériel, il y a toujours urgence à agir pour limiter les effets du changement climatique, a pour sa part déclaré le cardinal Peter Turkson, préfet du Dicastère pour le service du développement humain intégral. Il a ainsi appelé à la création d’une alliance globale de personnes passionnées par le soin de la maison commune.

Après les deux prélats curiaux, la parole a de nouveau été laissée à des jeunes – dont un jeune Asháninka, un peuple amazonien. Venus des cinq continents, ils ont présenté leurs craintes, mais aussi leurs espérances et leurs efforts pour l’environnement. (cath.ch/imedia/xln/mp)

Maurice Page

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