L’imam Mohamed Tataï aurait appelé, dans un prêche prononcé en décembre 2017 et diffusé plus tard par les réseaux sociaux, à « battre les juifs », rapporte début juillet 2018 le journal français La Dépêche. Le dignitaire musulman a assuré que le texte diffusé était un « montage grossier ». Il a précisé que les propos en question avaient été prononcés dans le cadre du commentaire d’un hadith (propos rapportés du prophète). Ils ont été, selon lui, « sortis de leur contexte et détournés de leur sens ». L’imam a quoiqu’il en soit présenté ses excuses « à tous ceux qui ont pu se sentir offensés, notamment nos amis de confession juive ».
La Grande mosquée de Paris, dont dépend la celle de Toulouse, a indiqué, après enquête, que l’imam s’était excusé de bonne foi.
L’incident est remonté à la surface mi-juillet, poussant le ministre algérien des Affaires religieuses et biens religieux, Mohamed Aïssa, à prendre position. Dans une déclaration rapportée par l’agence officielle algérienne, Algérie presse service (APS), il a dénoncé « des accusations mensongères ». Le ministre a appelé les médias occidentaux à « cesser leur propagande au profit de tout ce qui porte atteinte à l’islam et à ses symboles, à travers ce type d’accusations ». Il a fait remarquer que l’Algérie faisait école en matière de lutte contre la radicalisation et que les divers courants de l’islam dans le pays étaient marqués par la modération. (cath.ch/ibc/ag/rz)
Raphaël Zbinden
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