Australie: L'ex-archevêque d’Adelaïde autorisé à purger sa peine en résidence surveillée

Mgr Philip Edward Wilson, archevêque démissionnaire d’Adelaïde, en Australie, a été autorisé le 14 août 2018 à purger sa peine en résidence surveillée. Le prélat âgé de 67 ans a été condamné à 12 mois de prison ferme, sans possibilité de libération anticipée avant six mois, pour avoir couvert des abus sexuels commis par un prêtre.

Président de la Conférence épiscopale catholique australienne de 2006 à 2010, Mgr Wilson a vu sa démission acceptée par le pape François le 30 juillet 2018. Après sa condamnation, Mgr Wilson a refusé pendant deux mois de quitter son poste d’archevêque d’Adélaïde, affirmant qu’il voulait attendre l’issue de son appel. Mais sous la pression croissante, il a offert sa démission comme «catalyseur pour guérir la douleur et la détresse».

Protéger la réputation de l’Eglise

Peter Gogarty – qui fut victime, il y a 40 ans, alors qu’il était enfant, du prêtre pédophile Jim Fletcher – avait demandé à Mgr Wilson de s’excuser afin de soulager sa douleur, mais le pasteur serait resté silencieux, rapportent les médias australiens.

Robert Stone, magistrat du tribunal local de Newcastle qui a condamné l’ex-archevêque, a déploré que Mgr Wilson n’ait montré aucun remords ou fait preuve de contrition pour avoir couvert ces abus. Il a souligné que le principal motif du prélat était de protéger la réputation de l’Eglise.

Condamné pour avoir dissimulé des abus sexuels

Le 3 juillet dernier, un tribunal d’Adélaïde avait condamné le prélat pour avoir dissimulé les abus sexuels sur mineurs de Jim Fletcher, un prêtre de la région de Hunter (Nouvelle-Galles du Sud), dont il aurait eu connaissance. Ces crimes, perpétrés dans les années 1970, lui avaient été signalés par une victime, mais il en avait nié la réalité. Compte tenu de son mauvais état de santé, l’archevêque purgera sa peine en assignation à résidence.

Le magistrat Robert Stone a reconnu que Mgr Wilson n’était pas susceptible de récidiver, mais a souligné qu’il devait purger une période de détention pour dissuader d’autres personnes d’agir comme il l’a fait. L’ex-archevêque sera aux arrêts domiciliaires chez sa sœur, près de Newcastle, pendant au moins six mois, avant de pouvoir bénéficier d’une libération conditionnelle. (cath.ch/com/be)

 

Jacques Berset

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