Arrivé en RDC le 14 août, Mgr Balestrero affirme avoir le désir d’apprendre à connaître le peuple congolais, «sa mentalité, ses défis». Le pays est en particulier marqué par des vives tensions, suite à la décision du président Joseph Kabila de repousser les élections.
Parmi les missions du nonce apostolique, détaille le prélat diplomate, figure celle de proposer au pontife des noms de personnes «dignes et capables» de devenir évêque. Pour cela, il faut des «hommes pieux, des bons prêtres, honnêtes, transparents, fiers de l’Evangile». Selon Mgr Balestrero, il y a toutefois des «difficultés» à l’identification de candidats à l’épiscopat. Ce travail, estime-t-il, doit être fait ensemble et il attend que les évêques congolais «[l’]aident à aider».
Dans son entretien, Mgr Balestrero explique également vouloir renforcer un «dialogue (…) toujours plus profond et constructif pour le bien de la population». En RDC, l’Eglise catholique s’est particulièrement opposée à la décision du président Joseph Kabila de se maintenir au pouvoir en repoussant à deux reprises les élections. Celles-ci devraient avoir lieu à la fin de l’année et Joseph Kabila ne sera pas candidat.
Le Saint-Siège avait annoncé le 6 juillet 2018 la nomination de Mgr Balestrero en RDC afin de procéder au «règlement» des affaires de la nonciature. Une décision qui semble avoir été prise pour calmer le jeu entre le gouvernement et la représentation du Saint-Siège. Le précédent nonce, Mgr Luis Mariano Montemayor, avait en effet vivement déploré la répression dans le sang des manifestations organisées par des groupes catholiques en réaction au nouveau report des élections. (cath.ch/imedia/xln/rz)
Raphaël Zbinden
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