Taïwan s'inquiète après l'accord entre la Chine et le Vatican

Cinq jours après la signature de l’accord entre le Saint-Siège et la Chine, Taïwan affirme surveiller de près les «répressions» et les «calculs» chinois, a expliqué le porte-parole du ministre des Affaires étrangères taïwanais, Andrew Lee, le 27 septembre 2018, indique l’agence anglo-saxonne Reuters.

Les responsables taïwanais montrent des signes «d’inquiétudes» vis-à-vis de l’accord provisoire sur la nomination des évêques signé entre le Saint-Siège et la République populaire de Chine le 22 septembre dernier. Ils craignent notamment pour leur «reconnaissance diplomatique», rapporte l’agence.

Face au souhait de Pékin de renforcer ses liens avec Rome, «nous allons surveiller de près la répression et les calculs de la Chine», a ainsi déclaré Andrew Lee. De leur coté, «les relations entre Taïwan et le Vatican sont stables», a-t-il également souligné, ajoutant que son pays aiderait activement au projet du Vatican d’aménagement de son ambassade à Taipei, la capitale de l’île.

Taïwan, non reconnu par la Chine, est relativement isolé sur la scène internationale. En effet, la plupart des Etats – notamment tous les pays d’Europe à l’exception toutefois du Saint-Siège – ont des relations diplomatiques avec Pékin et non avec Taipei, en raison du principe de la ‘Chine unique’. Seuls 18 Etats reconnaissent la république de Chine, c’est-à-dire Taïwan. Depuis son accord avec la Chine, le Vatican n’a cependant pas fait mention de Taïwan. (cath.ch/imedia/pad/mp)

Maurice Page

Portail catholique suisse

https://www.cath.ch/newsf/taiwan-sinquiete-apres-laccord-entre-la-chine-et-le-vatican/