Ouverture d’un Mois de la Mission universelle aux saveurs péruviennes

Le Mois de la Mission universelle, mené par l’œuvre d’entraide catholique Missio, s’est ouvert samedi 6 octobre à l’église Saint-Pierre de Fribourg. Cette année, l’Eglise d’Amazonie péruvienne est au centre de ce mois missionnaire qui culminera par le Dimanche de la Mission universelle, le 21 octobre. Cette journée célébrée dans le monde entier, est l’occasion d’entrer en communion avec les diocèses les plus pauvres auxquels sont dédiés les collectes.

Pour marquer le lancement de la campagne, Missio a proposé au public une conférence de l’abbé François-Xavier Amherdt, professeur à l’Université de Fribourg. Son exposé, intitulé «Mission : impulsions selon François», a réuni une vingtaine de personnes dans la chapelle de la paroisse Saint-Pierre en fin d’après-midi. Puis, Mgr Charles Morerod, évêque du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg, a permis aux fidèles d’entrer en communion avec l’Eglise d’Amazonie péruvienne, placée cette année au centre de la campagne du Mois de la Mission universelle.

Un retour en grâce de la mission

«Nous constatons un retour en grâce du mot mission», s’est réjoui l’abbé Amherdt. Il a proposé un décalogue pour inviter à la réflexion et éviter que le mot mission ne devienne un ‘terme-valise fourre-tout’. Une mise au point nécessaire à un an du mois missionnaire extraordinaire d’octobre 2019, proclamé par le pape François.

«La mission revient à la mode spirituelle grâce au concept de disciple missionnaire du pape François», a relevé le théologien. «La mission signifie être envoyé par Dieu» et répond à une vocation. L’Eglise est d’ailleurs fondamentalement missionnaire. La mission, qui est la suite d’une rencontre avec Jésus-Christ, «est à la fois globale et intime», personnelle et universelle. Tous les baptisés sont appelés à être missionnaires. Le disciple missionnaire doit se rendre dans les périphéries – géographiques et existentielles – et prendre des risques. «C’est dans la mesure où les personnes en périphérie sont mises au centre que le tissu de l’Eglise se renouvelle», a clarifié François-Xavier Amherdt.

Une Église véritablement universelle

Après la conférence, la messe d’ouverture du Mois de la Mission universelle a permis de vivre cette communion. «La mission et l’Eglise universelle restent des concepts abstraits s’ils ne sont pas enrichis par des exemples», a expliqué le diacre Martin Brunner, directeur de Missio. Sous le thème «Prenons le large, partageons l’espérance», le Mois de la Mission universelle permet cette année de manifester sa communion avec les catholiques d’Amazonie péruvienne. «Dans cette région isolée, loin des centres, prêtres, religieux et laïcs, hommes et femmes ont pris le large pour partager leur vie avec la population locale», a-t-il ajouté.

 

Que serait le monde si Jésus-Christ n’était pas venu annoncer la Bonne Nouvelle, s’est interrogé Mgr Morerod dans sa prédication. «Pourquoi sommes-nous chrétiens? Être chrétien ne commence pas par une grande idée mais par la rencontre avec une personne, le Christ. Il nous aime et nous sommes heureux de le faire rencontrer à d’autres personnes. Si nous connaissons Jésus, c’est parce que d’autres l’ont fait connaître à travers les siècles», a relevé Mgr Morerod qui a cité en exemple les martyrs missionnaires, venus évangéliser nos contrées. Aujourd’hui, l’Eglise est universelle, aussi chez nous. «Heureusement que des personnes venues d’ailleurs ont pris leur foi avec elles et la transmettent», a ajouté Mgr Morerod, illustrant l’échange enrichissant entre Eglise universelle et Eglises locales. (cath.ch/hg/mp)

 

Maurice Page

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