Fermer les portes aux migrants, c'est un «bien-être suicidaire», selon le pape

Face au climat de rejet des étrangers, le pape François a mis en garde contre le danger du «bien-être» lors d’une audience avec les membres de la Congrégation des missionnaires de saint Charles Borromée, le 29 octobre 2018, au Palais apostolique au Vatican.

Alors qu’il disposait d’un texte préparé, le pape François a préféré entièrement improviser un discours centré sur l’accueil de l’étranger. Les migrants, a-t-il insisté, participent à la construction des pays d’accueil. Ainsi, le pays de naissance du pape, l’Argentine, est un «cocktail de migrants», a expliqué ce «fils de migrants» selon ses propres mots.

«Le bien-être peut s’opposer à la fécondité»

Cependant, dans le climat actuel de «fermeture» vis-à-vis des étrangers, il faut «enseigner» à mieux les accueillir, a demandé le successeur de Pierre. Il a alors mis en garde contre une société du «bien-être suicidaire», qui conduit à «fermer les portes» pour «ne pas être dérangé». De plus, a prévenu le pontife, le bien-être peut s’opposer à la fécondité, ce qui se manifeste notamment par la chute de la natalité dans les pays développés.

Le pape François a ainsi remercié la congrégation pour leur service auprès des migrants. Il a en particulier noté avoir connu et bénéficié de l’aide des missionnaires de saint Charles Borromée quand il était archevêque de Buenos Aires, en Argentine, entre 1998 et 2013. Ces religieux œuvrent aux côtés des migrants dans une trentaine de pays depuis 1887. (cath.ch/imedia/pad/gr)

Grégory Roth

Portail catholique suisse

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