Evangile de dimanche: voici la réponse à toutes vos questions

Les enfants connaissent la combine: s’ils sont pris au dépourvu face à la question d’un catéchiste, il y a des réponses-joker, des mots qui passent partout. Par exemple, s’ils disent «Dieu» ou «Amour», ils savent qu’ils ont peu de chance de se tromper. Même s’il s’agit parfois d’une parole un peu automatique, ces enfants ont pourtant compris quelque chose de fondamental.

Leur attitude se rapproche d’ailleurs de celle de Jésus dans l’Évangile de ce dimanche. Au lieu d’entrer dans une discussion de spécialiste, au lieu de décortiquer la Loi, Jésus donne à son interlocuteur une réponse pleine de sobriété, centrée sur l’amour.

Parfois, dans un grand nombre de domaines, nos questions risquent de nous emmener bien loin. Parfois, ce sont nos interlocuteurs qui cherchent à nous entraîner dans des considérations sophistiquées.

Évidemment, beaucoup de problèmes sont complexes et ne peuvent se résoudre en quelques formules soi-disant pieuses. Bien sûr, on peut galvauder l’amour et prétendre le servir en en faisant une sorte de sentiment un peu superficiel. Le vrai amour est exigeant: il requiert un engagement de tout notre être, en particulier de notre intelligence. L’amour rime toujours avec la vérité. Il implique donc parfois une prise de position courageuse, crucifiante même, aux questions qui se posent à nous.

Cependant, le risque est grand de se laisser aller à perdre de vue cet horizon qu’est l’amour. Celui-ci est pourtant la grammaire fondamentale de notre vie chrétienne. Sans l’amour, les mots que nous prononçons, les actes que nous posons perdent leur sens. Dans notre pratique quotidienne, sachons revenir aux bases, à ce fondement qu’est l’amour de Dieu et du prochain.

Le risque est grand de se laisser aller à perdre de vue cet horizon qu’est l’amour.

A un jeune qui lui disait son angoisse de ne pas savoir à quelle vocation Dieu l’appelait, un vieux prêtre avait répondu: «Dieu ne vous appelle qu’à une chose: être libre pour aimer».

Une pénitente qui récitait une liste de péchés très détaillée avait été interrompue par un confesseur en ces termes: «Commencez par dire que vous avez manqué d’amour. Ainsi, vous aurez tout dit».

Alors qu’il suscitait l’admiration pour les prédications qu’il prononçait, on dit que saint Dominique aurait un jour confié à ses interlocuteurs qu’il avait appris «davantage dans le livre de la Charité que dans les livres des hommes».

Si nous sommes en «surchauffe spirituelle», en questionnement perpétuel, repartons du fondement: de l’amour qui est la réponse à toutes les questions que nous nous posons. En mettant l’amour au centre de tout, nous pouvons en être sûrs: nous ne serons jamais loin du Royaume des cieux.

Jacques-Benoît Rauscher | Vendredi 2 novembre 2018


Mc 12, 28b-34

En ce temps-là,
un scribe s’avança vers Jésus pour lui demander :
« Quel est le premier de tous les commandements ? »
Jésus lui fit cette réponse :
« Voici le premier :
Écoute, Israël :
le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur.
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu
de tout ton cœur, de toute ton âme,
de tout ton esprit et de toute ta force.

Et voici le second :
Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. »
Le scribe reprit :
« Fort bien, Maître,
tu as dit vrai :
Dieu est l’Unique
et il n’y en a pas d’autre que lui.
L’aimer de tout son cœur,
de toute son intelligence, de toute sa force,
et aimer son prochain comme soi-même,
vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices. »
Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse,
lui dit :
« Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. »
Et personne n’osait plus l’interroger.

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