L'Irak, trop dangereux pour une visite du pape François

Les conditions de sécurité indispensables pour un voyage du pape François en Irak ne sont pas réunies, a considéré le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin interrogé par la télévision catholique italienne TV 2000 le 2 janvier 2019.

Le cardinal Parolin a exprimé une nouvelle fois son souhait que le pape se rende le «plus tôt possible en Irak». «Ce serait certainement un très grand encouragement pour les Irakiens dans les difficultés qu’ils doivent encore affronter», avait-t-il déjà déclaré à Vatican News le 28 décembre 2019.

Cependant, pour un voyage du pape en Irak, il faut selon lui un «minimum de conditions» qui «ne sont actuellement pas réunies». «Le problème du terrorisme n’a pas été résolu», a affirmé le ›numéro 2’ du Saint-Siège qui, pendant son voyage, a eu l’impression, confirmée par les autorités, que «les racines de ce phénomène sont encore présentes».

«Rappeler ces faits permet vraiment de sensibiliser l’opinion publique pour mettre un terme à ce phénomène qui n’est pas seulement militaire», a-t-il estimé. Au delà du thème de la sécurité, le fondamentalisme et le radicalisme, à l’origine du terrorisme, «ont aussi besoin d’une éducation au respect réciproque et à la fraternité». Devant cette situation, le pape n’a cessé de «promouvoir la rencontre face à l’indifférence», a rappelé le cardinal.

Faire «le possible» et «l’impossible» face aux abus sexuels

Par ailleurs, concernant les affaires d’abus sexuels qui secouent l’Eglise, il convient pour le cardinal Parolin de faire «tout le possible et aussi l’impossible» pour éliminer les abus sexuels. Tout cela a «pesé lourd» dans l’action et le témoignage de l’Eglise dans le monde, a-t-il jugé. «Cela a contribué à saper» la crédibilité de l’Eglise, a-t-il insisté.

Toutefois, «nous devons reconnaître sincèrement» que l’Eglise a fait un «grand chemin» pour améliorer la situation, a souligné le ‘bras droit’ du pontife, évoquant la convocation à Rome en février prochain de tous les présidents des conférences épiscopales pour aborder le thème de la protection des mineurs. Si l’Eglise a progressé, elle doit malgré tout encore travailler pour que les fidèles puissen t «trouver dans l’Eglise l’ambition vitale et l’ambition du témoignage». (cath.ch/imedia/ah/pp)

Pierre Pistoletti

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