Les personnes contraintes de fuir leur pays sont les «esclaves d'aujourd'hui»

Si elles n’ont certes pas de « chaînes aux pieds », les personnes contraintes de laisser leur pays  frappé par la guerre ou la pauvreté endémique sont les « esclaves d’aujourd’hui », a soutenu le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales.

Selon le journal officieux du Saint-Siège L’Osservatore Romano des 21-22 janvier 2019, le cardinal argentin s’exprimait dans le cadre d’une messe célébrée le 20 janvier à Cagliari, capitale de la Sardaigne, pour le 800e anniversaire de l’Ordre des Mercédaires. Le charisme initial des Mercédaires était justement le rachat des esclaves. Cette congrégation, encore appelée Ordre de Notre-Dame-de-la-Merci, a été fondée au XIIIe siècle par le Languedocien Pierre Nolasque pour racheter les chrétiens captifs des pirates maures et réduits en esclavage.

Les « Hérode de notre temps »

Les esclaves modernes, a dénoncé le préfet de dicastère, sont les victimes de « dynamiques perverses » voulues par les « Hérode de notre temps ».

Ceux-ci, a-t-il asséné, continuent à « alimenter les divisions, la lutte pour le contrôle des ressources et le trafic d’armes » en jouant sur d’anciennes oppositions confessionnelles et sur la propagation d’idéologies fondamentalistes qui se diffusent dans les strates les plus pauvres de la population ». Face à ces attitudes, a demandé le cardinal Sandri, il faut « servir et honorer » toute vie humaine, « du premier instant de sa conception jusqu’à sa mort naturelle ». (cath.ch/xln/be)

Jacques Berset

Portail catholique suisse

https://www.cath.ch/newsf/les-personnes-contraintes-de-fuir-leur-pays-sont-les-esclaves-daujourdhui/