apic/décès France Quéré/ théologienne protestante
France: décès de la théologienne protestante France Quéré (180495)
Elle a animé des sessions pastorales du clergé fribourgeois
Paris, 18avril(APIC/CIP) France Quéré, théologienne protestante française
est décédée le vendredi 14 avril à l’âge de 58 ans des suites d’une crise
d’asthme. Elle était membre du Comité national d’éthique depuis sa création
en 1983. Mère de famille, également bien connue en Suisse romande, elle
avait notamment animé à plusieurs reprises à Matran les sessions du clergé
fribourgois. Elle était éditorialiste de plusieurs journaux dont « La
Croix », « Panorama » et « Réforme ».
Née le 27 avril 1936 à Montpellier, où son père était professeur à la
Faculté de pharmacie, France Quéré étudia les lettres classiques et la
théologie à l’Université de Montpellier. A partir de 1960, elle fit également des études patristiques avec le Père catholique Hamman. France Quéré a
mené une carrière d’enseignement et de recherche dans trois grands domaines: les problèmes de société (évolution de la famille, droits de l’homme,
condition féminine), la théologie (études patristiques et exégétiques) et
l’éthique médicale.
Docteur honoris causa de l’Université de Neuchâtel, France Quéré était
membre du Comité national français d’éthique depuis sa création en 1983,
ainsi que du Haut Conseil de la population ou de la famille (1993). Elle
était présidente de l’Association des écrivains croyants et du Conseil
d’administration de « Votre Ecole chez vous ».
Outre de nombreux articles dans les journaux, France Quéré laisse une
vingtaine de livres dont « L’éthique et la vie », « La famille », « Les Evangiles apocryphes ». Plusieurs de ces ouvrages ont été traduits en anglais, allemand, italien, espagnol et portugais).
Mariée à Yvon Quéré, scientifique, physicien et catholique, France Quéré
était mère de trois enfants et grand-mère de trois fillettes. Dans ses nombreux livres, articles et conférences (elle fut invitée en France, Belgique, Suisse, Canada, Grande-Bretagne, Algérie, Maroc, Grèce, Italie), la
théologienne protestante ne cessa de présenter la morale évangélique comme
une morale d’amour, se démarquant de l’Eglise catholique quand celle-ci lui
paraissait intervenir trop fréquemment dans l’intimité du couple. Son souci
de prendre en compte la détresse des personnes la rendait exigeante à
l’égard de toute parole officielle, comme en témoigne le dernier article
qu’elle donna à « Réforme », où elle commentait la récente encyclique de
Jean-Paul II sur la vie, sous le titre: « Démoralisante morale » . « Dès son
origine, le christianisme poursuit quelque chose de plus grand que la vie
biologique, une VIE écrite en majuscules », écrivait-elle. (apic/cip/ba)
webmaster@kath.ch
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/apic-deces-france-quere-theologienne-protestante/