200 millions de jeunes filles victimes des mutilations génitales

A l’occasion de Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines le 6 février, l’Unicef rappelle qu’au niveau mondial, quelque 200 millions de jeunes filles et de femmes en ont été victimes.

Même si la pratique des mutilations génitales féminines a régressé depuis trente ans, ce fléau reste répandue en Afrique sub-saharienne mais aussi dans certains pays du Proche-Orient tels que l’Iran, le Yémen, et en Indonésie, rappelle Entreculturas, ONG des jésuites pour l’éducation et le développement basée à Madrid.

Dans certains pays d’Afrique de l’Ouest et dans la Corne de l’Afrique, 70% des jeunes filles ont été victimes de mutilations. En Somalie, le pourcentage frôle les 99%. Les raisons de ces pratiques sont complexes et variées mais elles dérivent principalement de normes culturelles profondément enracinées. La raison majeure est la conviction que ces mutilations sont nécessaires pour faire un bon mariage.

Des séquelles à vie

Les mutilations génitales féminines provoquent des dommages à la santé des fillettes non seulement à court terme, avec la douleur, le risque d’infections, des problèmes urinaires voire même la mort, mais au cours de l’ensemble de la vie des femmes y compris au plan psychologique non indifférents.

Selon des données de l’UNICEF et d’Entreculturas, 3,9 millions de fillettes ont subi des mutilations génitales féminines au cours de la seule année 2015, la majeure partie avant l’âge de 15 ans. Au niveau mondial, ce sont ainsi quelques 200 millions de jeunes filles et de femmes qui ont été victimes d’une forme ou d’une autre de mutilations génitales. (cath.ch/fides/mp)

Maurice Page

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