Brésil: le tueur de la cathédrale de Campinas se sentait 'persécuté'

L’homme qui a abattu cinq personnes avant de se suicider le 11 décembre 2018 dans la cathédrale de Campinas, dans l’État de Sao Paulo a agi seul. Telle est la conclusion annoncée par la police brésilienne a l’issue de l’enquête. Euler Fernando Grandolpho a commis ce crime parce qu’il se ‘sentait persécuté’.

Deux mois se sont écoulés depuis l’attaque perpétrée au terme d’une messe célébrée dans la cathédrale de Campinas. Son bilan s’est élevé à six morts, dont l’assaillant qui s’est suicidé après le massacre, et trois blessés graves.

Après l’analyse de passages du journal intime que tenait Euler Fernando Grandolpho, l’audition de victimes, de témoins et de personnes proches du tireur, la police a conclu qu’il avait agit seul. Qu’il avait choisi le lieu de son forfait de manière aléatoire et qu’il avait commis le crime parce qu’il se ‘sentait persécuté’.

«Mon âme sera en paix»

En décembre, la Police civile chargée de l’enquête a découvert au domicile de l’auteur des crimes un enregistreur audio dans lequel figuraient notamment deux documents sonores. Dans l’un d’entre eux, Euler Fernando Grandolpho affirmait que «son âme va être en paix».

Des passages du journal intime rédigé par cet homme de 49 ans révèlent également qu’il planifiait ce massacre depuis 2008. En outre, une photo saisie pendant l’enquête montrait qu’il s’entraînait chez lui avec l’arme utilisée pour le crime. Dans le même journal intime, il assure également qu’il allait faire «quelque chose de grand».

Traité pour dépression

D’après la police, le tireur avait suivi un traitement contre la dépression et sa famille redoutait qu’il se suicide. Il ne possédait aucun antécédent criminel, avait étudié la publicité et avait travaillé au sein du Ministère Public de Sao Paulo qu’il avait quitté en 2014.

Parmi les raisons avancées par les enquêteurs pour expliquer le crime, Euler Fernando Grandolpho aurait eu une sorte de délire psychotique lié à sa dépression. Selon des parents et plusieurs témoins qui vivaient près de lui, le tireur souffrait d’un syndrome de persécution et se disputait souvent avec ses voisins. (cath.ch/jcg/mp)

Maurice Page

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