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Bruxelles: Vittorio Messori présente son livre sur l’Opus Dei (300595)
Une « enquête » bienveillante pour contrer « la légende noire »
Bruxelles, 30mai(APIC/CIP) Rédacteur du livre-interview de Jean-Paul II
« Entrez dans l’espérance », le journaliste italien Vittorio Messori a présenté à Bruxelles la version française de son livre « Opus Dei: l’enquête ».
A la demande de l’éditeur Mondadori, l’auteur a cherché à découvrir l’Oeuvre derrière sa « légende noire ». Il a mené l’enquête auprès des fidèles de
la Prélature et auprès de ses détracteurs. Il est le premier auteur « étranger » à l’Oeuvre, assure-t-il, à avoir eu accès à ses archives.
« Mon livre est le fruit d’une enquête journalistique qui s’en tient aux
faits. Je raconte ce que j’ai vu et entendu. Je ne suis ni un membre secret
de l’Oeuvre, ni un agent payé par elle », annonce d’emblée Vittorio Messori.
« Chez lui, le polémiste a toujours un oeil éveillé », avertit cependant son
éditrice parisienne Claire Vigne.
Fondée en Espagne en 1928 par Josémaria Escriva de Balaguer, béatifié en
1992 par Jean-Paul II, l’ »Oeuvre de Dieu » qui compte aujourd’hui quelque
80’000 membres à travers le monde, inspirait depuis longtemps à V. Messori
une certaine « curiosité ». L’ancien journaliste passé de l’athéisme à la foi
chrétienne s’est donc mis à l’ouvrage pour exercer cette « curiosité », mais
avec « un préjugé favorable » plus qu’avec une « attitude critique » envers
l’Opus Dei, prévient-il.
Au terme de son enquête, l’auteur invite le lecteur désireux de comprendre l’Opus Dei, à ne pas mélanger politique et religion comme le font les
critiques qui divisent l’Eglise entre « progressistes » et « conservateurs »,
voulant « canoniser les uns » et « diaboliser les autres ». A rechercher des
influences politiques derrière une Oeuvre qui se présente elle-même comme
essentiellement religieuse, on risque, selon V. Messori, d’alimenter la
« légende noire » fabriquée par ses détracteurs.
Ayant côtoyé de nombreux membres de l’Opus Dei, le journaliste italien
admet qu’ils se montrent souvent « réservés ». Mais leur attitude, dit- il,
n’a rien à voir avec une « politique du secret » que d’aucuns prêtent à
l’Opus. La réserve est « normale » de la part d’une Oeuvre qui prétend viser,
non des objectifs « publics », mais seulement la sainteté « privée » de ses
membres. S’il y a un secret, pour V. Messori, il est d’ordre « spirituel »:
« la poursuite discrète de la sainteté dans la vie de tous les jours ».
« Catholiques ordinaires »
D’ailleurs, ajoute le chroniqueur, « à part des bulletins d’information
interne, l’Opus Dei ne publie pas de journaux, ni de revues d’opinion. Car
l’Oeuvre n’a pas d’autre opinion que celle du magistère! » Les membres de
l’organisation , que Jean-Paul II a érigée en prélature personnelle, sorte
de diocèse extraterritorial confié désormais à la charge de Mgr Javier
Echevarria, se sentent d’abord des « catholiques ordinaires ». Leur
spiritualité n’a rien de spécial: c’est la sainteté proposée par l’Eglise à
tous ses fidèles. L’Opus Dei n’a pas non plus de forme particulière
d’apostolat. La plupart des membres, note V. Messori, sont des laïcs, qui
entendent vivre leur foi dans la vie privée et la vie professionnelle.
« Reste où tu es et sanctifie ce que tu fais », recommandait le fondateur.
En refermant le dossier de son enquête, Vittorio Messori invite encore
son lecteur à ne pas majorer l’importance de l’Oeuvre: bien d’autres groupes et mouvements catholiques ont leur place dans l’Eglise. Pourquoi s’intéresser alors spécialement à l’Opus Dei? « Parce qu’elle insiste sur le rôle des laïcs dans l’Eglise et sur la sainteté de la vie quotidienne:
l’Opus, c’est l’avenir! Sa spiritualité répond aux questions d’aujourd’hui.
Ses membres sont convaincus d’être appelés par Dieu à contribuer à son
oeuvre. »
Le livre se termine par une biographie du fondateur, précédée d’une mise
au point de Giuseppe Romano : si « quelques membres de l’Opus Dei ont fait
partie du gouvernement espagnol pendant le régime de Franco », l’Opus Dei a
« toujours affirmé être étrangère au système politique franquiste ».(apiccip/mp)
Vittorio MESSORI: « Opus Dei: l’enquête », éd. Claire Vigne, coll. « Documents », 224 p
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