Le pontife s’adressait à quelque 7’000 membres de la Confédération des coopératives italiennes qu’il recevait en audience dans la salle Paul VI au Vatican.
La Confédération des coopératives italiennes, a relevé l’évêque de Rome, fête cette année le 100e anniversaire de sa création. Celle-ci a été inspirée par l’appel lancé par le pape Léon XIII (1878-1903) dans son encyclique Rerum novarum (1891), initiatrice de la Doctrine sociale de l’Eglise. Par cette « prise au sérieux de la parole du pape », a salué le pontife, la Doctrine sociale de l’Eglise « ne reste pas une parole morte ou un discours abstrait, mais devient vie ».
Pour le pape argentin, le modèle coopératif va à « contre-courant » de la logique du monde en ayant pour objectif principal la satisfaction « équilibrée et proportionnée » des besoins sociaux. En cela, s’est-il enthousiasmé, il a une « fonction prophétique de témoignage social à la lumière de l’Evangile ». « Merci pour votre travail engagé », a-t-il lancé sous les applaudissements des 7’000 personnes présentes.
En effet, a détaillé le successeur de Pierre, le modèle coopératif « corrige certaines tendances » des modèles collectivistes et de l’étatisme en même temps qu’il freine les tentations de l’individualisme et de l’égoïsme propre au libéralisme. Ainsi, il permet la « défaite de l’inertie de l’indifférence et de l’individualisme ». Face à un monde marqué par la « frénésie de posséder », a encore salué le pape, le modèle coopératif promeut relation, travail d’équipe et bien-être de tous. Si cette voie semble économiquement « plus lente », a-t-il assuré, elle est « la plus efficace et la plus sûre ».
En conclusion de son discours, le pape François a invité les personnes présentes à s’engager aux périphéries existentielles. En particulier, a-t-il exhorté, en faveur des femmes qui, dans un monde globalisé, portent le poids de la pauvreté matérielle, de l’exclusion sociale et de la marginalisation culturelle. (cath.ch/imedia/xln/be)
Jacques Berset
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