Lorsque la CSW a été créée en 1947, assure Mgr Auza, « il y avait une claire compréhension de ce que signifiait être une femme » : il s’agissait alors d’à peu près la moitié de l’humanité, avec deux chromosomes X et des caractéristiques particulières se distinguant de l’autre moitié de l’humanité, les hommes. « Ce consensus, dénonce le prélat, s’est malheureusement érodé en raison du récent phénomène de l’identité de genre et de l’idéologie du genre ».
Certains soutiennent désormais que « la nature corporelle n’a rien à voir intrinsèquement avec le fait d’être une femme au-delà du sexe ›assigné’ à la naissance ». Etre une femme est alors seulement se sentir comme telle. Cette conception basée sur une « identité ou expression de genre » aurait « très probablement sidéré » les fondateurs du CSW, estime Mgr Auza. « Notre sexe, tout comme nos gènes, notre race et autres caractéristiques naturelles, sont des données objectives, pas des choix subjectifs », plaide-t-il.
Pour ce dernier, remplacer le sexe biologique par l’identité ou l’expression de genre a « des ramifications gigantesques » car cela impacte tous les niveaux de la vie, jusqu’à « l’anthropologie de base ». Une telle idéologie, dénonce-t-il, « réduit » la personne à un simple esprit, quasiment à une « abstraction », tant qu’elle n’a pas choisi son sexe. Cette conception, assène-t-il, entrave la relation entre les hommes et les femmes. « Le pape François est particulièrement préoccupé par l’enseignement de l’idéologie du genre à des enfants », assure encore son représentant. (cath.ch/imedia/xln/rz)
Raphaël Zbinden
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