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Rome: le pape reçoit des anciens combattants
Le souvenir des guerres passées ne rend (050595)
pas l’humanité plus raisonnable aujourd’hui
Rome, 5mai(APIC) « Le souvenir des guerres passées ne semble pas être en
mesure de rendre l’humanité d’aujourd’hui plus raisonnable », a constaté
Jean Paul II vendredi, à la veille des cérémonies du 50e anniversaire de la
fin de la seconde guerre mondiale. « La guerre ne résout jamais les tensions
entre les nations », a-t-il ajouté, se disant « consterné par le pullulement
de nouveaux conflits récurrents »
Le pape, qui s’exprimait devant un parterre d’anciens combattants venus
à Rome pour une rencontre européenne organisée à l’occasion des cérémonies
du 8 mai, a observé: « Il est significatif de vous voir aujourd’hui comme
des amis alors que vous avez été engagés dans des conflits passés. J’espère
que cette rencontre contribuera à éviter que l’expérience de la guerre se
reproduise jamais. »
Reprenant le cri fameux lancé par Paul VI dans son discours à l’ONU en
1975; « Plus jamais la guerre ! Plus jamais la guerre ! », Jean-Paul II a médité sur les causes de la guerre et sur celles de la paix. « La paix, a-t-il
expliqué, n’est jamais une absence de guerre, fruit d’un équilibre instable
entre des forces en désaccord ou d’une domination despotique, la paix naît
au contraire de l’oeuvre de la justice ».
Plus profondément, a ajouté le pape, la paix est « un don de Dieu qui
doit être mis en oeuvre par la bonne volonté de ceux qui veulent être des
artisans de paix dans l’esprit des Béatitudes ». Faute de cette volonté,
« c’est la guerre qui s’impose, spécialement quand les droits inaliénables
de l’homme sont blessés ou violés ». C’est pourquoi le pape a rappelé que
toute injustice est « une forme de violence contre l’homme » et que la paix
durable ne peut s’établir que « quand progresse la justice, dans le respect
réciproque et la solidarité ».
Enfin, le pape a insisté pour affirmer que « grands ou petits, puissants
ou faibles », tous les peuples doivent pouvoir jouir de leurs droits et voir
leur défense garantie, « par la force de la justice et de la solidarité internationale ». Il a lancé un dernier appel au « devoir de réflexion », à
l’occasion du 50e anniversaire de la fin de la deuxième guerre mondiale,
sur les causes qui ont provoqué celle-ci et sur les voies de la paix, qu’il
faut « réexaminer d’urgence », notamment quand « l’on constate avec tristesse
que les tentatives de surmonter les conflits sont souvent vaines aujourd’hui, même s’il ne faut pas perdre confiance ». (apic/jmg/pr)
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