Notre-Dame: «Le Cœur battant de Paris»

«Cœur battant» de Paris, la cathédrale Notre-Dame est comme un corps qui vit et ne cesse de renaître au cours de l’histoire, a estimé le cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical pour la culture, le 16 avril 2019.

La réaction et les pleurs de bon nombre de Parisiens et de touristes face à cet événement prouvent que les cathédrales et les basiliques sont des «corps vivants», a affirmé le cardinal Ravasi. L’histoire de la cathédrale de Paris, remontant aux tréfonds du gothique au 13e siècle, est comme celle d’une personne qui, à travers sa vie, «entremêle des souffrances, des blessures, et semble de temps à autres être au seuil de la mort», a-t-il déclaré. Cependant, elle «renaît» continuellement et continue à vivre.

Par exemple, la flèche de l’édifice religieux, faite de bois et de plomb, qui s’est écroulée dans l’incendie, ne datait en réalité que du 19e siècle, construite par l’architecte Viollet-le-Duc, a rappelé le cardinal. Cette présence continue» de la foi et de l’art ont cherché à faire vivre un signe, celui du «cœur battant de la ville» que représentent les deux tours de la cathédrale de Paris, visibles de toutes parts de la ville.

Une aide pourrait être apportée par le Vatican à la France

Une des plus grandes contributions que le Saint-Siège pourrait apporter à la France serait une aide sur les compétences techniques ou éventuellement d’autres aspects spécifiques, fruits d’un dialogue, a également expliqué le cardinal Ravasi. Si l’Hexagone a les capacités techniques et les ressources financières pour faire face à une telle situation, le Vatican peut proposer des compétences reconnues à travers le monde comme étant de haute qualité.

Par ailleurs, le haut prélat a également fait mémoire de la conversion du poète français Paul Claudel le 25 décembre 1886. Le jeune homme s’était rendu à Notre-Dame pour y suivre les offices de Noël. «Près du second pilier à l’entrée du chœur à droite du côté de la sacristie», comme le raconte lui-même Claudel en 1913, «[son] cœur fut touché et [il crut»]. Lui qui était profondément anti chrétien», selon le cardinal Ravasi, est devenu à la suite de cette conversion un «chantre» de la foi et de l’art. Ainsi, même le non-croyant peut ressentir la sensation de transcendance, a-t-il assuré. (cath.ch/imedia/pad/mp)

 

Maurice Page

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