Un capucin indonésien marqué par les stigmates du Christ?

Un séminariste capucin du nord de Sumatra est devenu une célébrité en Indonésie après la diffusion d’images le montrant avec ce qui semble être des stigmates, soit des blessures similaires à celles subies par le Christ pendant sa crucifixion.

Les images devenues virales sur les médias sociaux au cours des derniers jours montrent le séminariste Tedy Dundru, originaire de Flores, avec des blessures aux pieds, aux mains, au torse gauche et à la face. Pour beaucoup, ces blessures sont semblables aux stigmates du Christ dont quelques saints ont été marqués.

Ses parents et les responsables de l’archidiocèse de Medan, où il étudie la théologie et la philosophie, ont affirmé à l’agence catholique ucanews que ses blessures étaient authentiques.

Avant de rejoindre les capucins en 2016, Tedy Dundru était entré chez les missionnaires xavériens et a passé du temps au monastère trappiste de Lamanabi, à East Flores. Au monastère, il avait déjà  vécu la même chose avec des blessures qui s’estompaient puis réapparaissaient lui causant de grandes douleurs, a expliqué un membre de sa famille. «L’ordre des capucins l’avait envoyé en Italie pour se faire soigner, mais les médecins n’ont pas réussi à le guérir ni à en expliquer la cause.»

Prudence chez les capucins

Le supérieur local des capucins, pas plus que Tedy Dundru lui-même n’ont répondu à une demande d’interview d’ucanews. Le vicaire général de l’archidiocèse de Medan, le père capucin Michael Manurung, a cependant déclaré que l’ordre abordait cette question avec prudence. «Le moment viendra  pour prouver s’il s’agit d’expériences spirituelles ou d’autres choses».

Du côté des personnes qui ont fait circuler les images en ligne, on demande aux responsables de l’Eglise d’enquêter immédiatement afin de déterminer si Dundru est un stigmatisé ou non.

Cinq plaies saintes

L’Église considère les stigmates comme un signe pour des personnes profondément unies à Dieu. Les plaies «saintes», telles que décrites dans les évangiles, sont les blessures des clous aux mains et aux pieds, les marques sur la tête provenant de la couronne d’épines, des empreintes de fouet et la blessure par une lance à travers le côté.

Parmi les stigmatisés célèbres, on peut citer saint François d’Assise – la première personne qui aurait reçu les stigmates, sainte Catherine de Sienne, sainte Rita pour le Moyen-Age. Ou à l’époque moderne la sainte italienne Gemma Galgani (1878-1903), le Padre Pio (1887-1968), la religieuse allemande Thérèse Neumann (1868-1962), la mystique française Marthe Robin (1902-1981) et la future sainte fribourgeoise Marguerite Bays (1815-1879). (cath.ch/ucanews/mp)

Maurice Page

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