Timothée: «Donner ma vie pour le pape, c’est le principe même de mon engagement»

Comme chaque année depuis 1506, les nouvelles recrues de la Garde suisse prêteront serment au Vatican le 6 mai 2019. Dans la perspective de cette journée, I.MEDIA a rencontré Timothée, originaire du canton du valais, qui a suivi l’exemple de son père en devenant Garde suisse.

Comment est née cette vocation de Garde suisse chez vous?
Mon frère est actuellement Garde et mon père l’a été de 1992 à 1995, l’idée m’est donc venue tout petit. Cela a mûri et j’ai pris mon temps, mais je dois dire que me suis toujours senti appelé à accomplir ce service auprès du Saint-Siège.

En quoi c’est important de prêter serment?
Comme chrétien et croyant, prêter serment c’est jurer devant Dieu de protéger le pape coûte que coûte, jusqu’au prix de sa vie s’il le faut. Donner ma vie pour le pape, c’est le principe même de mon engagement. Nous sommes tous ici pour le servir. C’est un missionnaire de la paix sur Terre. Par le serment nous nous situons également dans la tradition, étant donné que nous servons au Saint-Siège depuis 1506.
Qu’est-ce que vous appréhendez dans cette mission?
Rien, j’ai une motivation intacte. Je suis là pour le pape et j’ai un feu intérieur qui me pousse à me dédier entièrement à l’Eglise. C’est un grand honneur de porter cet uniforme que j’attendais depuis très longtemps.
Votre père vous-a-t-il donné des conseils?
Il est resté très discret pour me laisser vivre ma propre expérience, tout comme avec mon frère. Depuis que nous sommes enfants, un morceau de l’uniforme de notre père est dans le salon avec sa médaille, la benemerenti que l’on reçoit après trois ans de service. Tout cela a pu contribuer à ma motivation. Certes la Garde a bien évolué depuis l’époque. Les menaces étaient sans doute différentes et la formation a quelque peu évolué. Mais les enjeux sont les mêmes, la sécurité du saint-Père. A son époque il fallait aussi attendre un certain grade pour pouvoir se marier. Aujourd’hui nous pouvons le faire après 5 ans.
Quelle place prend la foi dans votre vie?
J’ai été éduqué dans une famille catholique. Cela a une grande importance pour moi de pratiquer régulièrement. Sans elle ce serait plus difficile de rester des heures sans bouger… Il nous arrive même de prier pendant les gardes, on s’aide notamment des cinq clous plantés dans la porte de bronze pour réciter notre chapelet. (cath.ch/imedia/ah/bh)

Bernard Hallet

Portail catholique suisse

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